Musique : The Moonlandingz, le chaos et les paillettes

Furieux, épique, glorieux, sauvage et sensuel... Ainsi s'avancent les Moonlandingz, alliage britannique hétéroclite de personnalités qui le sont tout autant. Quelques concerts en Angleterre ont suffi à en faire, déjà, une sensation. Pourtant, il y a deux ans, ce n'était encore qu'un groupe fictif, imaginé par un autre groupe, Eccentronic Research Council, avec parmi eux Adrian Flanagan : "Jusqu’à maintenant je n’ai fait que de la musique non commerciale, pour un nombre réduit de personnes… Donc je n’aurais jamais imaginé décoller comme ça !"

Sorte de Ziggy Stardust sous ecstasy, le leader de ce groupe fictif est devenu réel. Il s'appelle Johnny Rocket, star grandiloquente, dépravée et adorée, et pour l'incarner, Lias Saoudi, qui officie habituellement au sein d'un autre groupe déjanté, décidément : la Fat White Family.

Je crois avoir développé, si ce n’est un talent, au moins suffisamment de confiance en moi pour participer à quelque chose de fou comme ça

Lias Saoudi, chanteur des Moonlandingz

Avec son compère Saul Adamczewski, ils amènent ce qu'il faut de folie à un album-concept enregistré dans les studios de Sean Lennon, à New York, avec notamment la participation iconoclaste de Randy Jones, le cowboy des Village People, ou encore d'une certaine Yoko Ono, tout en cris. Esprit punk pour musique à paillettes chez les Moonlandingz, nés entre urgence, fantaisie et excès. "Je ne peux rien révéler de ce qui s’est passé, beaucoup de choses affreuses dont vous ne voulez rien savoir… Je ne voudrais pas souiller votre esprit", confie Lias Saoudi/Johnny Rocket.

Et c'est évidemment sur scène, sur le fil, qu'ils révèlent toute cette folie.

The Moonlandingz, Interplanetary Class Classics (Transgressive). Album disponible. En concert ce jeudi soir au Point Ephémère (Paris), le 20 août à la Route du Rock (Saint-Malo).