Musique : The War On Drugs, émouvantes retrouvailles

Il y a d'abord des évidences à évacuer avec The War On Drugs. Oui, cette musique habitée, mélancolique et vibrante fait immédiatement penser à quelques grands noms du rock : Bruce Springsteen, Neil Young, Dire Straits, autant de comparaisons futiles mais qui disent beaucoup de l'ambition d'Adam Granduciel.

Leader, tête pensante du groupe, pas vraiment fait pour la célébrité avec son air candide, il a vu son groupe passer dans une autre dimension depuis trois ans, avec le succès du précédent album, Lost In The Dream : "L’album a plutôt bien marché, et les gens l’ont apprécié… Du coup, pour celui-ci, j’ai senti qu’il fallait que j’essaie encore plus fort, je pense que c’était mon boulot vis-à-vis de nos fans".

On écoute The War On Drugs comme on se laisse emporter. Sensible, progressif, émouvant souvent, ce nouvel album doit beaucoup, certainement, à quelque chose que le teint cireux de son leader ne trahit pas : son déménagement à Los Angeles.

Vous savez, quand vous allez dans un nouvel endroit, vous pouvez ressentir de l’anxiété, des peurs liées au fait de sortir de votre zone de confort

Adam Granduciel, The War On Drugs

à franceinfo

A Deeper Understanding, d'autant plus beau que sa création s'est achevée en plein bouleversement aux Etats-Unis, labellisé Donald Trump - "Vous devez être prêts à vous battre toute votre vie", prévient Adam Granduciel. Et se battre, pour The War On Drugs, cela veut apparemment dire proposer un album marquant, et magnifique. 

>> The War On Drugs, A Deeper Understanding (Atlantic/Warner). Album disponible le 25 août. En concert le 6 novembre à Paris (Bataclan) et le 7 novembre à Lille (L'Aéronef).