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Musiques. On a suivi la Folle journée de Nantes du pianiste Emmanuel Strosser

2 000 artistes se produisent jusqu'à dimanche au festival La Folle journée de Nantes. Franceinfo a suivi le rythme effréné du pianiste Emmanuel Strosser. Il peut donner jusqu'à trois concerts par jour. 

Article rédigé par franceinfo - Jean-Baptiste Urbain, Edité par Alexandra du Boucheron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les pianistes Emmanuel Strosser et Claire Desert en 4 mains, lors du festival de musique classique La folle journee de Nantes en 2003. (MAXPPP)

C'est le festival de musique classique le plus fréquenté de France : la Folle journée de Nantes bat son plein. 140 000 billets ont été vendus en cinq jours pour près de 300 concerts répartis dans une dizaine de salles de la Cité des congrès de la ville entre le 31 janvier et le 4 février.

Au total, 2000 artistes sont invités. Parmi eux, il y a des fidèles du festival comme le pianiste Emmanuel Strosser qui peut donner jusqu'à trois concerts par jour. Franceinfo l'a rencontré.

Dans les coulisses de la Folle journée de Nantes avec le pianiste Emmanuel Strosser : un reportage de Jean-Baptiste Urbain

"Ils ont bien bossé, hein !". Quand il arpente les couloirs de la Cité des congrès, pour passer d’une salle de concert à une autre, Emmanuel Strosser se fait toujours interpeller par des spectateurs qui le félicitent. Le pianiste est présent à la Folle journée depuis sa deuxième édition. C'était en 1996. Malgré le rythme effréné, il y revient chaque année avec plaisir.

Franchement, je n'ai jamais vu un public pareil, nulle part ailleurs. Il y a des concerts à 8h du matin. Ils font la queue depuis 7h30. C'est incroyable.

Emmanuel Strosser, pianiste

à franceinfo

Le lien avec le public se développe aussi en coulisse. Des instants précieux pour le pianiste et ses auditeurs. "Ils viennent vraiment pour la musique. Ensuite, ils nous saluent, ils nous disent qu'ils ont aimé telle oeuvre... On a un vrai contact avec eux qu'on n'a pas forcément ailleurs parce que, là, on reste plusieurs jours, donc on les croise. C'est aussi un endroit où on se retrouve entre musiciens. C'est assez rare. C'est une expérience unique."

"Il faut tout faire ici"

Ce jour-là, après un concerto avec orchestre dans le grand auditorium de 2 000 places, Emmanuel Strosser retrouve le violoniste et le violoncelliste de son trio pour une répétition dans un cadre plus intime de 300 sièges. 

"De quel côté on met le clavier ?", demande une technicienne. Car ici, de 9h à 23h, chaque salle accueille neuf concerts par jour, alors le pianiste aide les techniciens à préparer la scène : "Il faut tout faire ici : montrer où est le piano, si on joue en trio, en sonate, en duo, tout seul, pupitre, pas de pupitre, tourneur de pages, pas de tourneur de page. On ne voit pas le jour, mais c'est un moment extraordinaire."

Répétitions nocturnes dans la chambre d'hôtel

Trois heures plus tard, on retrouve Emmanuel Strosser au bar de son hôtel, qui jouxte la Cité des Congrès de Nantes. Après l’effort, petite pause bien méritée. "Je bois un petit verre après le dernier concert et avant d'aller bosser, car je vais quand même travailler un petit peu dans ma chambre. Certains pianistes ont l'avantage d'avoir des petits pianos droits dans leur chambre d'hôtel." L'artiste a son petit rituel.

Je me fais une petite pause d'une demi-heure et après, je vais aller travailler en fin de soirée.

Emmanuel Strosser, pianiste

à franceinfo

Le lendemain, Emmanuel Strosser donne trois concerts. Au total, pour la Folle journée de Nantes, il a préparé sept programmes différents.

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