Nantes : la préfecture interdit le concert du rappeur d'extrême droite Millésime K
La tournée de Millésime K ne passera par Nantes. Dans un arrêté, la préfecture de Loire-Atlantique a décidé d'interdire la tenue du concert du rappeur d'extrême droite, initialement prévu samedi 13 mai près de Nantes. "Cette décision se fonde sur les risques en matière de sécurité, le nombre de spectateurs étant indéterminé, et compte tenu des troubles possibles à l'ordre public, renforcés par les appels à empêcher ce concert exprimés ces derniers jours", peut-on lire dans le communiqué, précisant que l'arrêté concerne 11 communes situées à l'est de Nantes.
De nombreuses associations avaient alerté sur la tenue de ce concert. Sur Twitter, l'adjoint à la culture à la Ville de Nantes, Aymeric Seassau, avait aussi dénoncé cette venue : Millésime K "n'est pas le bienvenu. Ici on défend la liberté d’expression et on combat l’extrême droite sous toutes ses formes. Les appels à la haine qui rythment ses « concerts» n’ont pas leur place dans notre ville."
Fort de plus de 700 000 abonnés sur TikTok, Millésime K. est notamment connu pour ses chansons tricolore ou Jeanne d'Arc défendant "les Français" et demandant à ceux qui n'aiment par la France de "dégager". Sa tournée, qui s'appelle Patriote, et copie les photos officielles de l'Elysée. On voit le rappeur en posture de président.
Des annulations aussi à Lille, Grenoble, Montpellier, Dijon..
Un scénario similaire s'est déroulé ces dernières semaines dans d'autres villes. Ainsi, à Clermont-Ferrand, le maire Olivier Bianchi avait réclamé fin mars l'interdiction du concert prévu dans sa ville, et la préfecture du Puy-de-Dôme avait annoncé que le concert était "annulé". A Grenoble également, le concert de Millésime K. prévu le 10 mars avait été annulé à la suite de la mobilisation de plusieurs syndicats et organisations antifascistes. Le concert grenoblois devait se dérouler dans un lieu se présentant sur son site internet comme un "centre de bien-être et de santé" proposant des espaces à louer.
L'une des responsables du centre avait expliqué à l'AFP avoir été trompée par la démarche "complètement malhonnête" du rappeur, qui se serait présenté "comme étant une société d'événementiel d'entreprise". "Les services territoriaux m'ont dit que c'était une méthode pour louer des salles", avait confié la responsable, qui souhaitait conserver l'anonymat.
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