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Netta Barzilai, la lauréate israélienne de l'Eurovision, en tournée en Europe

Netta Barzilai, la lauréate israélienne de l'Eurovision 2018, qui a fait sensation en assumant un "look" atypique, se dit prête à insuffler sa force de caractère à la veille d'une tournée sur le Vieux continent. Cette tournée européenne, qu'elle va débuter le 12 novembre, doit l'emmener en Autriche, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne ainsi qu'à Paris (17 novembre).
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La lauréate israélienne de la dernière édition de l'Eurovision, Netta Barzilai
 (Francisco LEONG / AFP)

Un kimono bariolé, des gloussements et des déhanchements imitant ceux d'une poule : c'est avec ces ingrédients et sa chanson "Toy" ("jouet" en Anglais), dont le thème est inspiré du mouvement "MeToo", que Netta Barzilai a remporté l'Eurovision à Lisbonne en mai 2018. 

Cette chanson est devenue un hymne pour ceux ou celles qui, comme elle, ont été humiliés et traités en paria en raison de leur apparence physique. Dans un entretien à l'AFP, elle évoque son enfance marquée par les moqueries et les crises de boulimie à répétition. "On te fait sentir petit dans toutes sortes de situations. Je ne veux plus me sentir petite", clame cette jeune femme de 25 ans, dans l'appartement de son agent à Tel-Aviv, où aura lieu la prochaine édition de l'Eurovision.

Une tournée européenne qui passe par Paris 

"Je veux donner de la force aux autres et aimer parce que, lorsque nous émettons une énergie positive, cela nous revient et permet au monde d'être un meilleur endroit pour vivre", explique-t-elle. Sa tournée européenne, qu'elle va débuter le 12 novembre, doit l'emmener en Autriche, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne ainsi qu'à Paris (17 novembre).

Sur sa candidature à l'Eurovision, Netta Barzilai explique qu'elle s'est lancée car elle n'arrivait pas à joindre les deux bouts en tant que musicienne. "Je me saoulais, je chantais sur les tables et piquais des frites dans les assiettes des gens (...). J'ai essayé de trouver un job dans la musique, mais j'étais trop unique en mon genre pour me placer derrière quelqu'un et faire le choeur ou pour chanter dans des mariages", ajoute-t-elle.

Sa mère a tenté de la convaincre de quitter Tel-Aviv pour retourner chez elle à Hod Hasharon dans la banlieue de la métropole. Son père lui a suggéré d'apprendre l'agronomie et de le rejoindre dans l'affaire familiale. Elle a refusé et tenté sa chance lors des éliminatoires à l'Eurovision, sans espérer obtenir davantage que des contrats pour des petits concerts locaux. Finalement, elle a gravi les marches jusqu'à triompher à Lisbonne. Elle pense être en mesure de s'imposer en Europe en misant sur sa renommée et sur ses racines musicales avant-gardistes. Elle y voit "la nature même d'Israël, pays des start-ups, de l'innovation : lorsque nous réalisons de nouvelles choses, c'est là que nous nous accomplissons le mieux", assure-t-elle.

Elle rejette les appels lancés aux artistes à boycotter l'Eurovision à Tel-Aviv pour protester contre l'occupation des territoires palestiniens. 

"Au lieu de boycotter, nous ferions mieux de penser comment aider, comment améliorer la situation", dit-elle. "Dite mois où chanter pour résoudre les problèmes du monde et j'irais m'y produire", poursuit la jeune femme. Ces appels au boycott ne l'inquiètent pas outre mesure. "Je pense que cela va être très joyeux ici et ces voix (qui appellent au boycott) sont très peu nombreuses", estime-t-elle.

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