Nouvel album de Leonard Cohen : la voix grave et sans se presser
Ne demandez pas à Leonard Cohen de se renouveler ou de surprendre. Son aura de légende vivante le dispense de toute fioriture et autre opération séduction. Ici, le maître mot est l'épure, d'autant que ce nouveau disque est dédié à la mémoire du maître zen du chanteur, disparu cet été à l'âge de 107 ans.
Leonard fait dans le Cohen, lui qui vient de souffler 80 bougies. La prose se déroule en toute élégance et surtout sans se presser, ce qui, aujourd'hui, est une marque d'audace... aussi bien qu'un excellent moyen d'envoutement sonore.
Seule la voix se démarque dans ses chansons qu'on croirait récitées sous les voutes d'une cathédrale. Le timbre est si grave qu'il en ferait trembler les vitraux, à peu près comme les pavillons de nos oreilles dans son chuchotement quasi sensuel. Les arrangements sont dépouillés et l'album court mais riche. Une sorte d'éloge de la lenteur, où chaque silence raconte - lui aussi - une histoire.
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