Nova Twins, Imparfait... Les femmes sur le devant de la scène punk-rock à l'Xtreme Fest

7%. C'est le petit chiffre qui résume le nombre de groupes menés par des femmes programmés au Hellfest cette année. L'Xtreme Fest, son petit cousin Tarnais dédié au punk-hardcore, a fait mieux. Groupes féminins en tête d'affiche et programmation plus égalitaire. Alors que les talents féminins sont sous représentés dans le genre, retour sur les performances de trois héritières du punk féministe, qui donnent envie de croire au futur.

1Nova Twins : fausses sœurs, vraies icônes

"Who Are The Girls?", demandait leur premier album. Mais ces filles-là sont déjà des icônes punks anglaises. Elles ne sont pas jumelles, mais l'alchimie est parfaite. Les lignes de basse martelées de Georgia South portent le flow implacable d'Amy Love. Si ce ne sont pas des noms de stars...

Sur scène, et malgré un public majoritairement masculin et quelque peu dissipé devant les looks explosifs des Twins, les deux musiciennes nous emportent, mêlant habilement gestes punk et envolées hip-hop. Les reines de ce premier jour de festival.

2 Imparfait, les riffs metal à l'honneur

Vendredi soir, alors que les stars hexagonales de Gojira brillaient à la cérémonie d'ouverture des JO, Imparfait secouait la scène de l'Xtreme Fest. Et si c'étaient eux, notre prochaine fierté nationale ? Ils ont tout pour. Riffs métal, rythmes hip-hop et chant en français, s'il vous plaît. Avec une maîtrise parfaite du son et de la scène, les trois instrumentistes subliment la voix de Prisca Kalengay, chanteuse charismatique usant de toutes les techniques vocales (rap, scream, growl, chant clair...). Un show sous haute intensité où leur tube "À l'Américaine" a tout emporté sur son passage.

3 The Meffs : "La jeunesse emmerde le Brexit"

"Fuck Brexit". Il n'a pas fallu beaucoup insister pour que le public scande ces deux mots et accompagne d'une même voix Lily Hopkins, chanteuse et guitariste enragée des Meffs. C'est ainsi que s'élance le duo britannique, punk-rock à souhait. Sur la scène la plus rock'n'roll du festival, en forme de cage avec le public tout autour, la musicienne à la joie sans entrave balance ses textes ouvertement politiques et fondamentalement punk ("No Future", "Broken Britain, Broken Brains").

Lily Hopkins, dans un ultime solo, clôturera ce soir-là le concert (et l'Xtreme Fest) en surfant sur les festivaliers. Sans doute la sensation live du festival.