3 questions à Francine B. , "folle journéenne" depuis les origines !
Bertrand Renard : Depuis quand venez-vous à "La folle journée" et dans quelles circonstances ?
Francine : Depuis le début. Je n'ai manqué que la deuxième, on n'avait pas encore pris l'habitude ! Il est vrai que j'ai de la famille à Nantes, j'en profite bien sûr pour aller la voir. Ce sont des mélomanes ou des musiciens, comme mes enfants. Pendant plusieurs années ma nièce, qui est professeur de piano et de musicologie à Nantes, faisait la queue la veille de la vente des billets, donc dès le vendredi soir. Elle se relayait avec ses élèves pendant la nuit, chacun prenait son tour de garde ! Nous lui avions donné auparavant nos choix de concerts, chacun les siens. Je ne suis pas pour le "tous ensemble au même". C'est comme quand on va voir un film qui ne déplaît à personne, au final il ne plait à aucun. Je vais parfois avec mon fils, parfois avec une nièce, un gendre, parfois seule mais ce sont mes goûts, mes envies qui priment.
Je suis sûre d'ailleurs que si je n'avais pas de la famille ici, je viendrais quand même. Je suis une vraie mordue !
Qu'est-ce qui vous plait ? Vous plait moins ? A évolué dans le bon ou le mauvais sens ?
C'est un concept qui met en avant une grande variété d'oeuvres, c'est ce qui est intéressant. Chaque compositeur est présenté dans ses différentes composantes, cela permet d'avoir une idée complète ou quasi complète de ce qu'il a été et souvent aussi de son époque. C'est donc un concept original, mais qui s'adresse à tout le monde. Et les interprètes sont bien choisis, plus encore, ils jouent le jeu des programmes proposés.
Bien sûr la manifestation n'a cessé de croître et l'on a de plus en plus de mal à avoir des places, surtout si l'on n'est pas nantais. Ma nièce n'est plus en ville, nous nous débrouillons désormais avec Internet !
Les autres défauts... il faut les accepter ou ne pas venir : la foule, certaines contraintes de sécurité. J'aimerais bien avoir parfois un mot sur les oeuvres dans les programmes qu'on nous distribue. On ne nous parle que des compositeurs, des interprètes, c'est trop succinct. Broutilles...
(Depuis quelques années la vente des billets se fait à Nantes pendant 48 heures avant de s'étendre au reste... du monde. Une priorité bienvenue pour les locaux)
Comment composez-vous vos programmes ?
J'aime bien découvrir des oeuvres nouvelles, j'entends parfois ici des compositeurs dont je ne connaissais rien. J'aime varier, des choeurs qui succèdent à des quatuors et précèdent du piano. Ou parfois suivre un interprète que j'aime. Nantes est un peu une assiette anglaise, quoique en Bretagne : on peut composer son menu comme on l'entend, c'est une liberté merveilleuse. Et ce ou ceux que je n'ai pu écouter, j'essaie d'aller les entendre à Paris.
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