À l'Opéra de Limoges, l'adaptation de "Rusalka" en film stimule les artistes
Pour la première fois, l'opéra majeur du compositeur Antonin Dvorak est joué sur la scène de Limoges. Mais sans public, le spectacle seul manquait d'un supplément d'âme. L'adaption en film de l'opéra "Rusalka" a redonné un coup de fouet aux artistes.
C'est un crève-coeur. Pour la première fois de son histoire, la scène de Limoges accueille Rusalka, l'opéra majeur du compositeur Antonin Dvorak. Mais sans public pour apprécier la performance, il manquait un supplément d'âme aux artistes. Alors, quand le projet d'en faire un film a pris forme, cela a été une grande joie pour toute la troupe.
"C'est un autre monde maintenant pour nous, pour tous les musiciens, les chanteurs. Quand il n'y a pas une autre énergie, c'est différent. Là, c'est juste la fête", confie Ruzan Mantashyan, soliste.
"Il faut qu'on soit au service du spectacle"
Le projet va bien au-delà d'une simple captation de deux heures. Réaliser un film d'opéra impose un tournage, et une complicité doit s'installer entre le réalisateur et la metteure en scène. "C'est le dialogue. C'est toujours ça l'important. Il faut se parler et expliquer ce qu'on a essayé de faire sur scène et voir ce que peut apporter le réalisateur", témoigne Nicola Raab, metteure en scène de l'opéra Rusalka.
Un point de vue que partage Arnaud Lalanne, réalisateur chez Oxymore productions. C'est lui qui dirige l'adaptation de Rusalka en un film d'opéra. "Moi, je fais le maximum pour respecter sa mise en scène. Parfois, la technique, la logistique, l'emplacement des caméras font qu'on est obligés de faire des petits compromis. Elle a l'intelligence de lâcher sur la fin. À 95, 99%, il faut qu'on soit au service du spectacle".
Avec la crise sanitaire, l'opéra sur écran est un marché en plein essor. "Il y a une vraie demande", glisse Alain Mercier, directeur artistique de l'opéra de Limoges.
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