Boris Godounov, le souffle de l'âme russe sur la scène de l'Opéra de Marseille
C'est Paolo Arrivabeni, le chef d'orchestre italien et directeur musical de l'Opéra royal de Wallonie, qui a choisi de reprendre la version originale de 1869 en 7 scènes. "Je trouve cette version très dramatique, sans falbalas, centrée sur le personnage de Boris", précise-t-il. "Justement, elle s'achève avec un des moments les plus beaux de cet ouvrage, la mort de Boris." Le maestro retrouve ainsi l'orchestre de l'Opéra de Marseille qu'il a déjà dirigé à deux reprises.
Un chef-d'œuvre maintes fois remanié
Librement inspiré de la tragédie historique éponyme d'Alexandre Pouchkine et de "L'Histoire de l'État russe" de Nikolaï Karamzine, le "Boris Godounov" de Moussorgski existe en deux versions : celle de 1869 présentée à Marseille, et celle largement remaniée de 1872, en un prologue et quatre actes. Cette deuxième version inclut des éléments nouveaux que l'on ne trouve pas chez Pouchkine.Après la mort de Moussorgski en 1881, l'œuvre a été deux fois réorchestrée (en 1896 et 1908) par le grand ami du compositeur, Nikolaï Rimsky-Korsakov. Ce sont ces versions plus "raffinées" qui sont habituellement présentées en Russie aujourd'hui. L'opéra a également été réorchestré en 1959 par Dmitri Chostakovitch.
SYNOPSIS
Boris Godounov devient tsar après avoir fait assassiner Dimitri, l'héritier légitime d'Ivan le Terrible. Bien qu'il gouverne humainement, le pays sombre dans le chaos et la pauvreté. Un jeune moine vagabond, Gregori, se fait passer pour Dimitri et réussit à épouser Marina, une femme noble originaire de Pologne qui déguise sa volonté de puissance en amour passionné. Après avoir convaincu le roi de Pologne de sa légitimité, le faux Dimitri convainc les Polonais d'envahir la Russie. Boris, rongé par la culpabilité et le remords et hanté par des hallucinations, sombre dans la folie et meurt en implorant la grâce divine.
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