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Cecilia Bartoli, les secrets d'une grande voix
Jusqu’au 17 avril, Cecilia Bartoli est la Desdémone d’ "Otello" de Rossini, au Théâtre des Champs-Elysées à Paris. Un retour à l’opéra salué par la critique qui n’en finit pas d’encenser la mezzo-soprano à la voix d’or. A 48 ans, « la » Bartoli impressionne par sa maîtrise vocale qui doit autant au talent qu’au travail.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : C. Airaud, F. Bazille, L. Ledu, M. Tournier
La voix de Cecilia Bartoli, c’est d’abord "un don du ciel", dixit sa mère, chanteuse d’opéra, avec qui Cecilia prend ses premiers cours de chant avant de l’étudier au Conservatoire Sainte-Cécile à Rome. Mais la première passion de la jeune fille, c’est le flamenco. Une danse à laquelle elle consacre les premières années de sa vie avant de revenir vers le chant.
A 19 ans, elle est repérée par le chef d’orchestre italien Ricardo Muti dans un télé-crochet. Il lui fait passer une audition pour la Scala de Milan. L’année suivante, elle participe à un concert hommage à Maria Callas organisé par l’Opéra national de Paris et diffusé sur Antenne 2 (nous sommes en 1987). En 1988, elle signe chez Decca, la maison de disques de Luciano Pavarotti. Sa carrière est lancée. Et aujourd’hui, la mezzo-soprano peut se targuer d’avoir vendu depuis ses débuts plus de huit millions de disques. Mais cette réussite ne doit pas faire oublier les heures de travail, et des périodes où son talent fut décrié. Dans les premières années de sa carrière, on admirait ses prouesses vocales, sa large amplitude (qui couvre trois octaves) et son expressivité. Mais sa voix était considérée comme "trop petite" pour l’opéra, manquant de puissance pour les grands rôles de Wagner, Verdi ou Puccini. Consciente de ses faiblesses, Cécilia Bartoli a choisi de s’intéresser dans un premier temps au répertoire baroque, se transformant en "rat de bibliothèque" pour dénicher des inédits de Vivaldi par exemple, ou, comme en 2005, les musiques interdites par l’Eglise du XVIIIe siècle.
Les professionnels vantent aussi sa capacité de travail et surtout, comme l’explique Didier de Cottignies, directeur artistique de l’Orchestre de l’Opéra de Paris, sa capacité à "transformer la moindre faiblesse en qualité". Une qualité qu'elle partage avec la diva qu'elle chanta à ses débuts : Maria Callas.
A 19 ans, elle est repérée par le chef d’orchestre italien Ricardo Muti dans un télé-crochet. Il lui fait passer une audition pour la Scala de Milan. L’année suivante, elle participe à un concert hommage à Maria Callas organisé par l’Opéra national de Paris et diffusé sur Antenne 2 (nous sommes en 1987). En 1988, elle signe chez Decca, la maison de disques de Luciano Pavarotti. Sa carrière est lancée. Et aujourd’hui, la mezzo-soprano peut se targuer d’avoir vendu depuis ses débuts plus de huit millions de disques. Mais cette réussite ne doit pas faire oublier les heures de travail, et des périodes où son talent fut décrié. Dans les premières années de sa carrière, on admirait ses prouesses vocales, sa large amplitude (qui couvre trois octaves) et son expressivité. Mais sa voix était considérée comme "trop petite" pour l’opéra, manquant de puissance pour les grands rôles de Wagner, Verdi ou Puccini. Consciente de ses faiblesses, Cécilia Bartoli a choisi de s’intéresser dans un premier temps au répertoire baroque, se transformant en "rat de bibliothèque" pour dénicher des inédits de Vivaldi par exemple, ou, comme en 2005, les musiques interdites par l’Eglise du XVIIIe siècle.
Les professionnels vantent aussi sa capacité de travail et surtout, comme l’explique Didier de Cottignies, directeur artistique de l’Orchestre de l’Opéra de Paris, sa capacité à "transformer la moindre faiblesse en qualité". Une qualité qu'elle partage avec la diva qu'elle chanta à ses débuts : Maria Callas.
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