Chorégies d'Orange: le ministère de la Culture menace de suspendre sa subvention
"La ministre Audrey Azoulay constate qu'il y a une situation qu'elle considère comme anormale et en accord avec Christian Estrosi (le président Les Républicains de la région Provence Alpes-Côte d'Azur), elle en tirera les conséquences en tout début de semaine", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère. Mme Azoulay et M. Estrosi "ont échangé samedi sur le sujet et sur la conduite à tenir dans cette affaire", a-t-il ajouté, confirmant des informations du Journal du Dimanche et du Parisien. Ils "en tireront les conséquences en début de semaine.
Pour l'Etat, cela concerne la possibilité de reconsidérer sa présence au conseil d'administration et sa participation financière au festival", a-t-il indiqué, sans préciser le montant de la subvention de l'Etat. Selon le Parisien, la participation de l'Etat représente 6 à 7% du budget des Chorégies. "Le ministère souhaite que les règles de gouvernance soient respectées", a insisté le porte-parole.
Prise de contrôle des Chorégies par la municipalité d'extrème-droite
"Ce qui s'est passé est inacceptable", a-t-il ajouté, en référence à la prise de contrôle des Chorégies par la municipalité d'extrême-droite. L'affaire remonte à janvier, lorsque le député Thierry Mariani, avait annoncé sa démission de la présidence du festival. Du fait du départ de M. Mariani, et selon les statuts de l'association, il revient à Marie-Thérèse Galmard, adjointe à la vie sociale à la mairie, d'assurer l'intérim de la présidence, avant que le conseil d'administration élise un nouveau président.Mais Mme Galmard entend rester à la présidence jusqu'à la fin du mandat de M. Mariani en 2018, selon le directeur général du festival, Raymond Duffaut, qui a annoncé vendredi sa démission pour dénoncer "ce coup de force". "On a une position simple : l'équipe dirigeante des Chorégies a été élue à l'unanimité. Le président démissionne et le texte dit que quand le président est empêché, c'est la vice-présidente qui préside", a pour sa part déclaré dimanche à l'AFP le maire d'Orange, Jacques Bompard. "Il y a un accord (avec le ministère) valable encore deux ans, donc (en menaçant de suspendre les subventions), la ministre affirme qu'elle méprise la loi", a-t-il encore commenté. "Par ailleurs, est-ce que la ministre va rembourser toutes les subventions de la ville aux Chorégies depuis 20 ans ?", s'est-il interrogé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.