Festival d'Aix-en-Provence : l'impact du conflit des intermittents a été limité
Le Festival lyrique d'Aix-en-Provence a réussi à limiter l'impact du conflit des intermittents du spectacle, avec une seule représentation annulée et une perte estimée autour de 100 000 euros par son directeur, Bernard Foccroulle, dans un entretien samedi à l'AFP.
"Nous ne pouvons pas nous plaindre"
"La perte totale pour cette soirée annulée a été de 220 000 euros, mais nous avons pu recaser une partie des spectateurs sur d'autres représentations, limitant la perte à environ 100 000 euros", a-t-il indiqué. "Nous ne pouvons pas nous plaindre, compte tenu du contexte", a reconnu Bernard Foccroulle.
La vente des billets a connu un "ralentissement" au mois de juin, alors qu'un mot d'ordre de grève avait été lancé pour tout juillet par la CGT-Spectacle, fer de lance de la lutte des intermittents. Le festival a finalement attiré 81 469 spectateurs contre 83 596 en 2013, et la fréquentation s'est établie à 98,2% contre 99,5% l'année précédente.
"Pas de conséquence" sur la programmation de 2015
"S'il n'y avait pas eu cette période d'incertitude (sur l'impact du mot d'ordre de grève, ndlr), nous aurions probablement atteint le même taux de remplissage que l'an dernier", a commenté le directeur. Les opéras proposés ("La Flûte enchantée", "Ariodante" et "Il turco in Italia") ont remporté "l'adhésion du public", a souligné Bernard Foccroulle, "et dans l'ensemble, il y a eu une bonne réception par le public des messages délivrés par les intermittents".
La perte "n'aura pas de conséquence" sur la programmation de 2015, particulièrement riche avec 5 opéras, "Alcina" de Haendel, "L'enlèvement au Sérail" de Mozart, "Le Songe d'une nuit d'été" de Benjamin Britten, "Iolanta/Perséphone" de Stravinsky et une création mondiale, "Le Monstre du labyrinthe" du compositeur britannique Jonathan Dove.
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