Fin de la grève à l'Opéra de Paris : les spectacles vont pouvoir reprendre

Les négociations entre salariés et direction sur la question des sous-effectifs ont porté leurs fruits et débouché sur un protocole d'accord.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La salle et la fosse d'orchestre du Palais Garnier à Paris (JEAN-PIERRE DELAGARDE OPERA NATIONAL DE PARIS)

La grève des salariés de l'Opéra national de Paris pour protester contre "un sous-effectif chronique" a pris fin mardi 24 décembre, suite à un protocole d'accord signé avec la direction, a-t-on appris de sources concordantes. "La grève est levée et les spectacles Rigoletto (Verdi/Claus Guth) et Play (Alexander Ekman), menacés par un préavis de grève courant jusqu'à la fin de l'année auront bien lieu mardi soir à l'Opéra Bastille et à l'Opéra Garnier", a précisé la direction à l'AFP.

"Le préavis de grève qui courait jusqu'au 31 décembre a été levé suite à ce protocole d'accord et un vote des salariés en assemblées générales sur les deux théâtres", a confirmé Régis Cochennec du syndicat Sud Spectacle.

50 postes vacants depuis 2022 seront pourvus

Entamée jeudi 19 décembre par les salariés pour dénoncer un "sous-effectif chronique" au sein de l'institution, la grève a pris fin "suite à des négociations qui ont abouti à plusieurs avancées", a précisé ce responsable syndical. Les grévistes dénonçaient des services "exsangues" en raison d'une politique de réduction du nombre de postes qui "met l'opéra à genoux", selon Régis Cochennec.

Ils ont obtenu "que 50 postes vacants depuis 2022 soient pourvus d'ici au 30 juin 2025 et une réduction à cinq postes de l'écart entre le plafond d'emploi de 1 484 postes, imposé à l'Opéra par le Parlement et le sous-plafond "maison" qui ne compte que 1 459 emplois équivalents temps plein travaillés", a-t-il détaillé. Cet écart était de 25 postes jusqu'à présent.

Rendez-vous au Ministère de la Culture

Selon le délégué du syndicat Sud Spectacle, la direction s'est également engagée à un "renfort de sept postes de CDD en cas de surcharge de travail et de grosses productions".

Les salariés et leurs représentants ont aussi obtenu "un rendez-vous le 8 janvier au ministère de la Culture, autorité de tutelle, auquel ils comptent demander un réhaussement du plafond d'emplois", a précisé Régis Cochennec.

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