"Il Diluvio universale", l'opéra oublié de Falvetti pour la première fois à Lyon
Noé, Rad, Dieu, le déluge, "Il Diluvio universale". Un épisode qui nous est tous familier, et que le maestro d’Argentine joue avec Keyvan Chemirani, la Capella Mediterranea et le Chœur de Namur. Le baroque intense de l’œuvre fait palpiter les spectateurs une heure et demie durant. Succès phénoménal, l’opéra a étéenregistré sous le label Ambronay Editions, disque qui s’est vendu à plus de 10 000 exemplaires depuis sa sortie en 2011.
Soutenu par la Fondation Orange et Europe Creative et accompagné par le Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay, le succès de cet opéra endiablé ne faiblit pas. Alors que l’œuvre était originellement destinée à l’Eglise, ce n’est que près de trois siècles plus tard que furent retrouvés la partition et le livret de Michelangelo Falvetti. Les passions transcendantes et violentes se succèdent pour donner vie à cet exode déchirant. L’œuvre de Falvetti recèle d’un tel génie, selon Garcia Alarcon, qu’il regrette de n’en connaître que ce livret. "Le livret, écrit par Vicenzo Giattini, a permis à Falvetti d’exploiter le drame avec un génie très rare dans les œuvres de cette époque. […] La veine madrigalesque de Falvetti nous laisse une soif énorme de connaître davantage sa musique, mais, hélas, ses madrigaux n’ont pas encore été découverts" explique-t-il dans sa note d’intention.
L’occasion pour les amateurs ou les curieux de découvrir ce soir, à l’Auditorium de Lyon, une œuvre surprenante et intense, avant qu’elle ne s’évade par-delà l’Atlantique.
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