L'accordéoniste Dimitri Khodanovich ouvre en force le Festival russe de Cannes
"Je dois prouver à tout le monde, et c'est mon idée depuis tout petit, qu'on peut être musicien et en même temps un bon sportif" confie Dimitri Khodanovich. Accordéoniste renommé, il est aussi le vice-président de la fédération des arts martiaux en Russie. Il manie aussi bien le bayan que le Ju-Jitsu, cet art pratiqué par les samouraïs lors des combats à mains nues. Alors jouer une partition écrite pour un orchestre, cela ne lui fait pas peur. Il a assuré à lui seul l'ouverture du Barbier de Séville.
Lorsqu'il joue, on dirait un orchestre à lui tout seul et en plus il sait transmettre sa passion. C'est un véritable moteur pour les jeunes.
Tatiana Shumova, directrice artistique du festival
Reportage France 3 Côte d'Azur : M. Roubaud / J. Bierlein / C. DelannoyLe "bayan", un accordéon un peu spécial
Le "bayan" tire son nom d'un légendaire poète et musicien slave du XIe siècle. Son timbre est différent des accordéons occidentaux : ses basses sont plus amples et sa sonorité plus puissante. L'instrument idéal pour le sportif de haut niveau. "Mon instrument a presque le même âge que moi. Le bois sonne, résonne de mieux en mieux d'année en année". Ce sera bientôt au tour des jeunes générations de prendre le relais. Pour ces enfants qui seront demain les nouveaux représentants du bayan, Dimitri Khodanovich constitue un exemple. Rem Gataullin, petit prodige de l'Académie Gnessine de Moscou est l'un de ses élèves. Fièrement, il affirme, dans la continuité sportive de son professeur, "je joue du football, aux échecs et je nage aussi". Toute une hygiène de vie...
La 20ème édition de l'art russe de Cannes se déroule jusqu'au 27 août.
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