La Chauve-Souris de Strauss déploiera ses ailes au Festival des Folies d'Ô
"La Chauve-Souris, c'est cela : un long cortège de noceurs en goguette, de masques derrière lesquels s'égarent épouses et maris, d'aristocrates désabusés et de soubrettes délurées. Valsez passions ! Valsez amours !" lit-on sur le site officiel du domaine d'Ô. Dans cette mise en scène orchestrée par Benoît Bénichou, chaque personnage a un caractère bien trempé. Si l'opérette a été composée en 1874, elle n'en est pas moins actuelle
Cette oeuvre est contemporaine : le patron qui couche avec sa secrétaire, les femmes et les maris trompés, les vengeances. C'est toujours actuel, ça marche pareil.
Benoît Bénichou, metteur en scène de La Chauve-Souris
Avec l'aide de son ami le Prince Orlofsky, Falke, metteur en scène, engage des comédiens-figurants pour accomplir sa vengeance qu'il prépare depuis... 10 ans. Dix annés que Falke attend ce moment. Eisenstein y perdra beaucoup et tout ne se passera pas comme prévu.
Reportage : J-M. Escafre / N. Chatail / E. Diaz
Quand La Chauve-Souris apparait à Vienne en 1874, Paris est encore marqué par une guerre perdue et par la Commune sanglante de 1871. Alors "c'est à Vienne, dans la capitale impériale que désormais on chante, on danse, on entraîne les masques dans les tourbillons de plaisir. Et quel plus beau tourbillon que celui de la Chauve-Souris?".
Les rôles s'interchangent et les pinceaux s'en mêlent
Rosaline l'ex-chanteuse, Alfred son amant chanteur, Eisenstein son mari pseudo-chanteur, Adèle une femme de chambre pseudo-comédienne... Les personnages se font passer pour d'autres et l'on ne sait plus où donner de la tête. Mettant en abyme la vie des plateaux, la pièce est aussi une réflexion sur "le théâtre dans le théâtre" où la frontière entre fiction et réalité est parfois mince.
A découvrir les 5, 6 et 7 juillet au Domaine d'Ô.
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