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La Grande Guerre s’invite au Festival Offenbach
Depuis 9 ans, le festival Offenbach d’Étretat rend hommage au compositeur fétiche du Second Empire. Pour célébrer à sa manière le centenaire de la Guerre de 14, les programmateurs ont entre autres déniché une œuvre rare : "Dragonette".
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Reportage : Gwenaëlle Bron et Danilo Commodi
"Dragonette" est un opéra-bouffe en un acte qui ne se refuse pas quelques poncifs de l’époque : Dans un camp militaire, une jeune fille endosse l’uniforme et se fait passer pour son frère jumeau, afin d’éviter qu’on le croie déserteur. Malheureusement, le subterfuge est découvert. Le drame est proche. Mais on apprend que si le jeune soldat manque à l’appel, c’est parce qu’il a secrètement traversé les lignes ennemies pour aller chercher du renfort. L’honneur est sauf et, grâce à lui, la victoire est certaine. Les protagonistes peuvent alors chanter en chœur : "Vive la France !" Si ce n’est pas une oeuvre majeure d’Offenbach, c’est néanmoins une pièce agréable, colorée et enjouée bien dans la veine du compositeur. Même si celui-ci est mort en 1880, cette petite pièce n’est pourtant pas un anachronisme pour célébrer le centenaire de la Grande Guerre : en 1914, l’esprit revanchard, la haine du "Boche" étaient encore bien présents dans l’imaginaire collectif français qui n’hésitait pas à voir la vie en bleu-blanc-rouge. Pour poursuivre sur cette thématique d’Offenbach et la guerre, la programmation propose en matinée ou en soirée des concerts autour de la musique de comiques troupiers ou d’airs d’inspiration militaire extraits d’opérettes célèbres comme "La fille du tambour-major" ou "Madame l’Archiduc".À Étretat jusqu’au samedi 9 août 2014
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