La Roque d'Anthéron : dans les coulisses du célèbre festival de piano
Le prestigieux festival International de piano de la Roque d'Anthéron, dans les Bouches-du-Rhône, se poursuit jusqu'au 18 août. Près de 100 concerts dans plusieurs lieux, 600 interprètes et 80 solistes. Chaque année, depuis 1981, l'événement ne pourrait avoir lieu sans la mobilisation de tous les bénévoles et professionnels qui s'occupent des artistes et de leurs instruments.
Chaque été, le joli et typique village provençal de 6000 habitants voit débarquer pendant un mois environ 80 000 mélomanes et des centaines de musiciens. Le festival International de piano de la Roque d'Anthéron a une réputation qui dépasse largement nos frontières et les plus grands pianistes s'y produisent depuis 37 ans. Un tel succès ne pourrait lieu sans le travail et la passion de tous ceux qui y travaillent.
Reportage : N. Hayter / D. Fossard / T. Lehec / G. Liaboeuf
Dans le parc du Château de Florans, sur la grande scène ou dans le cadre original d'une ancienne carrière, les répétitions battent leur plein. Chaque matin, le rituel est le même, les techniciens sortent les pianos au grand air. Car ils craignent la chaleur. Et à 140 000 euros pièce, il faut les chouchouter. C'est alors qu'intervient Denijs de Winter, l'accordeur du festival, sans qui rien ne serait pareil. Il aime autant les artistes que les pianos, et prend soin de tout le monde. Chaque jour, il règle les instruments avec passion et précision. "L'artiste a une vision de l'oeuvre qu'il va interpréter. Et moi, j'amène les couleurs pour qu'il fasse sa peinture" explique-t-il.
A chacun son piano
Chaque pianiste cherche une sonorité particulière, une rondeur, une âme presque dans l'instrument qu'il va choisir. C'est le cas de la soliste Caire Désert, qui a essayé cinq pianos sous les yeux de Denijs de Winter avant de faire son choix pour le soir-même, où elle s'est produite devant 2000 personnes. Pendant quelques minutes, elle essaye, elle joue plusieurs morceaux, revient à son premier choix puis repart. Enfin, le choix est fait, l'accordeur peut travailler. Et du travail, il n'en manque pas. Denijs de Winter doit encore gérer une vingtaine de soirées de concerts d'ici le 18 août.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.