Le chanteur d'opéra Placido Domingo a "encore des engagements" pour les trois ans à venir
A 75 ans, sa carrière n'est pas encore derrière lui. Dans un entretien donné au journal Le Figaro, Placido Domingo a déclaré avoir encore "des engagement comme chanteur pour les trois prochaines années". L'artiste espagnol, également directeur de l'opéra de Los Angeles, a fait son retour aux Chorégies d'Orange après 38 ans d'absence, dans "La Traviata" de Verdi, donnée mercredi et ce samedi soir.
Interrogé par le quotidien sur la poursuite de sa vie professionnelle, Placido Domingo s'est dit "content d'avoir eu une carrière aussi vaste". "Mais je préfère profiter de l'instant présent avant d'en parler au passé.", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter, lucide : "Je sais que rien n'est éternel, qu'un jour je sentirai que la voix ne suit plus. Mais vocalement, j'ai vécu une aventure si belle que j'arrêterai sans regret. Je poursuivrai juste ma vie théâtrale sous d'autres casquettes".
Sur scène avec Pavarotti
Le chanteur, qui a largement popularisé l'opéra dans les années 90 avec les tournées des "trois ténors" aux côtés de Luciano Pavarotti et José Carreras (qui se réunissent par ailleurs à l'occasion des Coupes du monde de football organisées en Italie, aux Etats-Unis et en France, suivies par plus d'un milliard de personnes), s'est plutôt illustré dans des rôles de baryton ces dernières années.150 rôles au compteur
Dans "La Traviata", il chante le rôle de Germont Père, tandis que Francesco Meli tient le rôle du fils, Alfredo. L'artiste, qui n'était plus venu chanter un opéra à Orange depuis "Samson et Dalila" en 1978, a exprimé sa "profonde émotion" de revenir sur la scène du théâtre antique. "C'est une sensation unique, et j'espère avoir l'occasion de la vivre encore... Tant que ma voix le permettra", a ajouté la star, qui dit n'avoir "jamais eu peur de chanter en extérieur" mais être "aujourd'hui un peu plus vigilant".Quant à celui de ses quelque 150 rôles qui l'a le plus marqué dans sa carrière, Placido Domingo, travailleur acharné que l'on a souvent dit en rivalité avec Pavarotti, pense que "pour les biographes, Parsifal de Wagner sera sans doute plus important que Fedora de Giordano". "Mais quand je chante Fedora, je suis convaincu qu'il n'y a pas de plus bel opéra au monde".
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