Cet article date de plus de sept ans.

Les tutus haute couture de Repetto perpétuent une tradition française

C'est une maison qui fait rêver toutes les petites filles qui souhaitent devenir un jour petit rat de l'Opéra et toutes les grandes qui veulent se payer une paire de ballerine sur mesure. Repetto s'est adapté à tous les publics depuis de nombreuses années mais continue de fabriquer des tutus sur mesure pour les danseuses professionnelles. Petit tour dans l'atelier de la rue de la Paix à Paris.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Essayage dans les ateliers Repetto à Paris
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Ce jour-là, c'est Hortense, élève à l'Opéra de Paris, qui vient faire ses essayages. Dans quelques jours, elle s'envole pour le Japon pour interpréter Aurore dans "La belle au bois dormant". Et c'est bien sûr l'atelier Repetto qui se charge de son tutu de scène. 

France 3 Paris Île-de-France / N. Bappel / M. Tafnil / T. Rousseau / A. Sfez
Environ 60 tutus fait main et sur-mesure sortent chaque année de l'atelier Repetto et passent par les mains expertes de Marie-Victoire Monachon. Il a fallu 100 heures de travail pour fabriquer ce bustier en broderie Swarovski et ses 150 mètres de tulle, répartis en 12 épaisseurs. La plus courte étant de 7 cm et la plus longue de 37 cm. "Ce ne sont pas des valeurs prises au pif !", explique la couturière. "Quand la danseuse fait un certain mouvement, c'est la distance entre sa taille et le creux de son poignet. Pour qu'elle englobe d'un geste son tutu sans le toucher, ni l’aplatir". 

Un travail proche de celui de la haute couture

Ici, tout est fait à la main avec des matières parfois précieuses. "C'est en ce sens que cela ressemble à de la haute couture. On est sur des techniques et du savoir-faire très privés", rajoute la couturière, qui ne livrera pas les secrets de fabrication de l'illustre Maison. Mais attention, contrairement aux défilés de haute couture où les vêtements présentés peuvent être d'une grande extravagance et rarement portés, ici ils servent à des sportives de haut niveau. C'est toute la difficulté de la fabrication. Le rendu doit être strict et souple à la fois, pour permettre aux danseuses d'exécuter sans mal toutes les figures imposées par la chorégraphie. 

 


Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.