"Opéraporno", une opérette qui choque ou réjouit, en tournée dans toute la France

Cette opérette, écrite par Pierre Guillois et mise en musique par Nicolas Ducloux, est loin d'être un spectacle musical conventionnel. Son titre, Opéraporno, est on ne peut plus évocateur. Un opéra-bouffe où tous les personnages finissent dénudés, où le boudoir se transforme en chambre coquine, où la bien-pensance est tenue à distance. 

Dans Opéraporno, on se déshabille, on fait l'amour en pleine lumière, les personnages utilisent un langage cru et la grand-mère "taille des pipes dans un jardin public". Cocasse, grivois, provocateur, trash ou vulgaire, tous les adjectifs ont été utilisés par les critiques pour qualifier cet ovni. Loin de vouloir choquer le public, le propos de Pierre Guillois est clairement de pousser le spectateur dans ses derniers retranchements. Avec le rire comme ultime argument.

Je ris et je me rends compte que je n'avais pas le droit de rire à cette chose ignoble

Pierre Guillois

Auteur et metteur en scène

La pièce fait voler en éclats tous les tabous. Inceste, pédophilie, scatologie, masturbation, la sexualité est chantée et jouée sous tous ses aspects. 

C'est un immense plaisir

Lara Neumann

Actrice

Des rôles quelque peu insolites pour les interprètes. "Physiquement c'est pas très évident d'être assise sur des toilettes et de se masturber, mais je ne réfléchis pas, je suis dans l'action !", explique la comédienne Lara Neumann. "Il y a des choses qui font hurler de rire les gens et la seconde d'après ça les glace... il faut très vite les refaire rire", témoigne le comédien Jean-Paul Muel.

Vaudeville sexuel

Dans ce vaudeville sexuellement débridé, les salons bourgeois cèdent la place au bucolique Marais poitevin, dans une demeure paisible où le père est venu passer le week-end avec sa nouvelle femme. Il est accompagné de sa vieille mère et de son fils, sensible aux charmes de sa jeune et aguicheuse belle-mère. Très vite, tout dégénère, les désirs s'enflamment, donnant libre cours aux comportements les plus déviants.

Opéraporno par la Compagnie le fils du Grand Réseau