"Orphée et Eurydice" de Gluck : l'amour absolu à l'Opéra national de Lorraine
Orphée, c’est le pouvoir du chant et de la poésie mais aussi de l’amour sur la mort à travers le courage et la désobéissance. Les compositeurs, Gluck, Rossi et Offenbach s’en sont emparés avec délectation. Trois siècles, trois visions : sous forme de trilogie, l'Opéra National de Lorraine a choisi de présenter l'un des mythes les plus célèbres de la Grèce antique. Jusqu'au 7 avril 2016, Ivan Alexandre s'approprie la troisième version de l'histoire revisitée par le compositeur allemand Christoph Willibald Gluck.
Reportage : P. Germain / B. Kratschmar
Orphée : la passion amoureuse
En 1764, Christoph Willibald Gluck, fidèle défenseur de l’opéra italien, revisite ce mythe grec au travers de son œuvre "Orphée et Eurydice" : "Cette version originelle d’Orphée met un coup d’arrêt. C’est une œuvre sobre et sombre sans performance vocal particulière. Le rôle-titre est hors-champ la plupart du temps. C’est une forme très moderne", confie le metteur en scène Ivan Alexandre. Assis dans nos sièges, nous assistons à la descente en enfer d'un homme par amour pour une femme... une légende mythologique à voir ou revoir jusqu'au 7 avril prochain.
Extraits du spectacle "Orphée et Eurydice" à l'Opéra National de Lorraine :
Qui était Christoph Willibald Gluck ?
Compositeur allemand d'opéra de la période classique, né à Erasbache le 2 juillet 1714 et mort à Vienne le 15 novembre 1787. Il a transformé l'opéra avec sa célèbre "réforme" visant à introduire le naturel et la vérité dramatique. Cette dernière a notamment occasionné la querelle des Gluckistes et des Piccinnistes (Niccolò Vito Piccinni), sans jamais toutefois déclencher une quelconque rivalité.
Il est l'un des compositeurs allemands les plus importants de la musique classique avec Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart,
Karl Ditters von Dittersdorf et Carl Philipp Emanuel Bach. Il ouvre la porte au classicisme viennois dont il est le pionnier.
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