"Peau d'âne, Peau d'ânesse", le célèbre conte classique prend des allures d'opéra pour enfants
La compagnie "Ecouter Voir" propose une version revisitée du conte. Mis en musique, il devient un opéra de poche à destination des enfants. A voir à Colmar jusqu'au 30 décembre puis en tournée.
Peau d'âne, peau d'ânesse, le nouveau spectacle de la compagnie Ecouter voir, ose un opéra conté pour piano et récit. L'histoire qui remonte bien avant celle contée par Charles Perrault donne davantage place au lyrisme, aux scènes et dialogues chantés. Après Colmar, le spectacle partira en tournée à Sarreguemines (Moselle) en février et au festival Les Arts du Récits à Eybens (Isère)
De l'animal à la domestication
Avec cette nouvelle version du conte de Charles Perrault, le metteur en scène et auteur Jean-Jacques Fdida a choisi de bousculer le texte classique. Son adaptation proche de la réalité ne laisse pas de place à la mièvrerie. Le livret puise dans différentes variantes populaires qui racontent les aventures de cette héroïne partagée entre abandon animal et domesticité. "J'ai préféré restituer une version ancienne, celle où l'héroïne est semi-animal, pour parler d'un parcours féminin qui doit rassembler ses forces pour faire face à la vie", explique-t-il.
Une princesse, un prince et un bal
Avec ses deux complices, la chanteuse Aurore Bucher et le pianiste Jean-Marie Machado, il offre une interprétation chantée du conte. Un opéra conté pour jeune public où la princesse finit quand même par rencontrer son prince charmant lors d'un bal. "L'avantage des enfants c'est qu'ils réagissent plus bruyamment que les adultes, quand ils sont captivés on entend plus un bruit et quand on les entend rigoler c'est vraiment une grosse récompense", raconte Aurore Bucher.
Les dessous de l’histoire
On associe souvent le nom de Peau d’Âne à celui de Charles Perrault. Pourtant, le conte existait bien avant que l’écrivain ne songe à l’adapter. La célèbre héroïne était connue de la tradition orale sous les sobriquets divers de Toutes-Fourrures, Peau-de-mille-bêtes, Pé d’Âne, Peau d’Ânon, La Peau d’Ânesse…
"En marge de ces versions édulcorées où la princesse suit un destin propret sous une peau de bête de prêt-à-porter, on retrouve ici l’héroïne populaire qui fait expérience de déchéance et d’animalité avant que de devenir princesse rebelle au goût pimenté de sauvage apprivoisée.", souligne Jean-Jacques Fdida dans sa note d'intention.
Peau d'âne, peau d'ânesse par la Cie Ecouter Voir
Salle Europe de Colmar jusqu'au 30 décembre
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