"La Belle Hélène" d'Offenbach, version OSS 117, par l'Opéra national de Lorraine
Imaginez un Pâris aux allures d'OSS 117 évoluant dans Sparte, ville-garnison, partant à la recherche de la "plus belle femme du monde", entouré de militaires armées de kalachnikov, telles les anciennes "amazones" de Mouamar Kadhafi. Le décor est planté. "La Belle Hélène" d'Offenbach est transportée dans un "univers de bande dessinée signé Hergé", mêlé aux aventures d'espionnage de "James Bond" et aux jeux télévisés de la fin du XXe siècle. C'est ce qu'a souhaité Bruno Ravella, le metteur en scène, pour cette nouvelle production de l'Opéra national de Lorraine. Une version décapante d'une œuvre datant de plus d'un siècle et demi, dirigée par Laurent Campellone.
Reportage : France 3 Lorraine, P. Germain / E. Bertrand / C. Provost
Un opéra-bouffe créé en 1864
"La Belle Hélène" fut présentée pour la première fois en décembre 1864 à Paris au théâtre des Variétés, sur un livret d'Henri Meilhac et de Ludovic Halévy. Jacques Offenbach détourne un épisode de la mythologie (l'enlèvement d'Hélène par Pâris qui déclenche la guerre de Troie) pour critiquer l'oisiveté des dirigeants et l'emprise de l'Église dans la société de son époque.
L'autodérision de l'institution nancéenne
Offenbach aimait allier légereté et humour. L'Opéra national de Lorraine lui rend un bel hommage sur scène mais aussi avec une page web toute en subtilité créée pour "La Belle Hélène" : gifs animés, photo d'un Pâris berger semblable à un candidat de l'émission "L'Amour est dans le pré", pose de poire lassive pour évoquer la sensualité du texte... L'institution prouve qu'elle a le sens de la dérision !
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