"La Folle journée" d'Adam Laloum, le pianiste qui monte en gamme
Bertrand Renard : La folle Journée?
Adam Laloum : C'est la troisième fois. C'est chouette. J'aime cette absence de barrière entre le public et les musiciens, qui nous remet à notre place. Tout est très cadré d'habitude dans les festivals. Les gens savent qu'ils vont au concert, d'ailleurs les places sont souvent chères. Ici il y a des enfants, des familles et nous on court partout, on croise quelqu'un qui vient de nous entendre et qui nous dit un mot gentil, on remplace un collègue empêché pour faire une radio, c'est la folie aussi pour nous. On en sort lessivé. Mais heureux. J'avais énormément d'appréhension la première fois. Maintenant je gère.
Le pianiste qui monte à "La folle journée", la nomination aux "Victoires"?
Je suis très honoré. Aussi parce qu'ici, en deux ans, je suis passé de Schubert et Brahms à la musique russe. Nantes, c'est justement l'occasion de jouer des choses qu'on ne jouerait pas ailleurs. La musique russe, j'adore, mais on ne me la demande pas: je ne dois pas avoir une tête à ça. Prokofiev, je n'avais jamais abordé. C'est ça, le défi de "La folle journée". C'est ici aussi que je me suis remis à Chopin. Chopin, vous le jouez tellement au Conservatoire qu'il vous sort par les oreilles. Je l'ai redécouvert il y a deux ans. La nomination ? Je garde la tête froide: ça peut être un tremplin pour se produire plus, avoir accès aux grandes salles françaises. Plus connu du grand public ? Ca aussi, ça peut servir ou desservir.
Un compositeur, une oeuvre à emportersop sur une île déserte?
Oh ! Schubert, ses dernières sonates pour piano... et les premières aussi ! Pourquoi du piano d'ailleurs ? Le dernier quatuor à cordes de Schubert et... la passion selon St-Matthieu de Jean-Sébastien Bach.
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