"Tous à l'opéra", le succès de la 7e édition
Ainsi, une centaine d'opéras en Europe, et vingt-cinq en France, organisent une vaste opération "portes ouvertes" à l'attention des mélomanes, mais aussi dans l'espoir de séduire de nouveaux publics. La première édition a eu lieu en 2007. La mezzo-soprano Sophie Koch est la marraine de l'édition 2013.
Des centaines de manifestations"Tous à l'Opéra" invite le public à visiter les maisons d'opéra, ainsi qu'à participer à des répétitions publiques, concerts, ateliers de costumes et maquillage, visite des coulisses... Il sera possible, par exemple, d'assister gratuitement aux répétitions de La Traviata" à Angers-Nantes Opéra, de "Roméo et Juliette" à Avignon, de "Mârouf Savetier du Caire" à l'Opéra-Comique, des "Pêcheurs de Perle" à Strasbourg ou encore de "La Flûte enchantée" à Toulon.
Le reportage de M.Berrurier / Y.Bodin / P.Santi / C.Grieu sur la découverte de l'Opéra comique par le public parisien... Récitals et concerts sont au programme à Massy, Bordeaux, Dijon, Nice, Metz... À Lyon, les danseurs du ballet de l'opéra et de la compagnie du Pockemon Crew donnent un spectacle en plein air, après avoir organisé des ateliers de hip hop (Place de la Comédie) et avant un grand bal. De son côté, l'Opéra de Rouen prépare la révolution, avec un atelier public et un concert hommage au chant révolutionnaire.
Des flashmobs et karaokés
Un peu partout, des "flashmobs" invitent le public à chanter en faisant intervenir des chanteurs lyriques parmi la foule dans des lieux publics, comme au Théâtre de Caen. Limoges et Lyon organisent des karaoké lyriques, et Compiègne, Nancy et Bordeaux des quiz. L'opéra national du Rhin organise une "grande brocante" salle Ponelle à Strasbourg, avec costumes, accessoires, programmes, affiches...
A Lyon, le public a notamment pu participer à un "karaoké opéra" ! Reportage D.Sebastien / E.Jacquin Le programme complet des initiatives est accessible en fouinant par ici. L'opéra, une image (toujours) élitiste et un avenir incertain
De nos jours, l'opéra conserve une image élitiste, malgré la diversité des opérations visant à le populariser, une forte présence en région et une politique de subvention active, qui permet au prix des places d'être sensiblement inférieur en France à ceux d'autres grands pays européens (le prix moyen était de 22 euros en 2011).
"Les difficultés s'amoncellent dans la culture en Europe, et cela pèse sur les co-productions", a constaté lors de la présentation Laurent Hénart, maire adjoint de Nancy et président de la Réunion des opéras de France (ROF), organisatrice de la journée. "Il faut défendre l'opéra en particulier, car il faut avouer que c'est le secteur le plus consommateur de subventions publiques", a-t-il souligné, craignant une baisse de soutien de l'Etat et des collectivités locales, fragilisées par la crise.
L'Opéra de Paris et dans une moindre mesure l'Opéra-Comique concentrent 80% de l'aide de l'Etat. En province, les opéras sont principalement financés par les communes (70%) devant l'Etat (moins de 13%), les régions (environ 12%) et les départements (près de 4%).
En 2011, les 25 opéras de la ROF (6.700 emplois permanents) ont totalisé 3.166 levers de rideaux, dont 32% de représentations lyriques, attirant un total de 2,4 millions de spectateurs. L'opéra jouit d'un taux de fréquentation de 93%.
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