Un opéra et une exposition à Strasbourg sur le destin tragique de Beatrice Cenci
Née en 1577, Beatrice Cenci appartenait à l’aristocratie romaine. Son père, Francesco Cenci, riche seigneur au tempérament violent et au comportement immoral commit, en autres forfaits, l’inceste sur son fils et s’apprêtait à en faire autant avec sa fille. Avec sa belle-mère et ses frères, la jeune femme décide de faire assassiner son père et de maquiller le crime en accident. Mais la justice papale découvre le complot familial, tous sont condamnés à mort et Beatrice est décapitée, malgré les protestations du peuple romain ému par le courage de cette jeune femme de 22 ans face aux agissements criminels de son géniteur.
Une destinée tragique qui a inspiré de nombreux artistes. Parmi eux, Le Caravage qui aurait assisté à sa décapitation. Puis au 19e siècle, d'autres peintres, mais aussi une femme sculpteur et une photographe… Toutes ces approches croisées sont présentées au musée des Beaux-Arts de Strasbourg où est projeté également un film muet de 1908. Mais la pièce maîtresse de cette exposition est le portrait présumé de Beatrice Cenci, attribué à Guido Reni et prêté par le Louvre.
Reportage : S. Pfeiffer / D. Meneu
L’histoire inspira également de grands noms de la littérature comme Alexandre Dumas, Stefan Zweig ou Stendhal qui fût dit-on ému en découvrant au Louvre le portrait de Beatrice. Et les "Chroniques italiennes" de Stendhal ont inspiré le livret de "Beatrix Cenci", opéra en deux actes de l’Argentin Alberto Ginastera créé en 1971 au Washington Opéra et joué pour la première fois en France à l’Opéra national du Rhin. Ginastera avait choisi de transposer cette histoire tragique au 20e siècle.
Exposition "Beatrice Cenci", jusqu'au 30 mai au musée des Beaux-Arts de Strasbourg
Opéra "Beatrix Cenci" d'Alberto Ginastera, jusqu'au 7 avril à l'Opéra national du Rhin
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