La pandémie, Orelsan et toujours beaucoup d'ironie : on a écouté "V", le nouvel album du rappeur Vald

Après avoir vendu plus de 600 000 albums depuis le premier, Agartha, sorti en 2017 et affolé régulièrement les compteurs d'écoute en streaming, Valentin Le Dû dit "Vald" revient avec un quatrième disque studio sobrement appelé de son initiale V. Un album très attendu, que l'intéressé a dévoilé au compte-goutte sur les réseaux sociaux.

Premier constat : Vald n'a rien perdu de son ironie habituelle, comme sur l'intro, Pandémie, dans laquelle il évoque notamment les théories complotistes liées au Covid-19.

"Tu parles bien trop. M'approche pas, même si t'as pas d'symptômes. J'suis comme ta racli, j'veux pas d'pain-co. Si j'monte encore, j'me désynchro', le temps est relatif à ta déclaration d'impôts... Pandémie, pandémie. Pauvreté, pain de mie, pain de mie. J'garde le cap même en temps de crise, garde le masque, il y a tant de creeks. Garde le masque, ça t'embellit, non, l'enlève jamais, ça te rend crédible" lâche-t-il par exemple.

"J'me tue à la tâche"

Le rappeur fait ce qu'il sait faire de mieux : parler de lui ou des thèmes du moment, avec sa voix si reconnaissable et ce style pince-sans-rire. Parfois il se fait plus mélancolique avec une mélodie au piano de circonstance, parfois funky, parfois amer. Vald sait aussi correctement s'entourer comme avec Peon, titre sur lequel il convie Orelsan, l'un des patrons actuels du rap français.

Le rappeur de la Seine-Saint-Denis dénonce : "Comme tous les autres, j'me tue à la tâche pour avoir une voiture, pour avoir une baraque. Pour être propriétaire et partir en voyage, quand j'aurai soixante ans, qu'il s'ra temps d'être malade. Tu parles d'un rêve de malade, manque plus qu'une famille, là".

Sont également présents sur l'album V, le belge Hamza ou son acolyte de toujours Suikon.

Vald sera notamment concert cet été aux Francofolies de la Rochelle et à Lollapalooza à Paris, avant d'entamer une tournée en France au mois d'octobre.