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A Saint-Brieuc, le festival Art Rock cultive son indépendance par le mélange des arts

Le festival de musique indépendant Art Rock subsiste depuis 36 ans grâce à une programmation originale qui laisse libre cours aux différentes formes d'arts.

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La rappeuse-actrice-danseuse-circassienne Aloïse Sauvage sur la scène du festival Art Rock, à Saint-Brieuc, le 9 juin 2019. (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Au festival Art Rock, l'union des arts passe par une ligne directrice. "On a fait le choix depuis quelque temps de s'intéresser à un thème en particulier chaque année", explique Alice Boinet, la programmatrice. Pour cette édition 2019, c'est Animal[s]. Dans l'art numérique, ce sont plutôt les créatures robotiques ou imagées par des artistes contemporains. Sur la scène, ce sont plutôt des bêtes de scène devant des oiseaux de nuit..." Bêtes de scène comme Damon Albarn, Kery James, Jeanne Added, Angèle ou Lomepal. Scène des arts aussi, avec expositions, arts de rue, tout sauf accessoires ici. "On a des artistes d'art numérique qui exposent pour la première fois en France", souligne Carole Meyer, la directrice du festival. C'est comme ça qu'on se démarque et qu'on crée vraiment l'originalité et l'indépendance de ce festival."

Ça fait 36 ans que ça dure, on est reconnu sur la scène artistique nationale.

Carole Meyer, directrice du festival

à franceinfo

Côté scène, cela donne des expériences uniques ou presque, à l'image de Thomas de Pourquery et son groupe Supersonic. Ils présentent le projet The Bride, un documentaire de Vincent Paronnaud projeté au milieu de leur concert pour lequel ils ont composé la musique. Le musicien iconoclaste est bien placé pour louer la prise de risque. "Je pense que c'est le devoir de tous les artistes, tous les musiciens, de surtout ne rien s'interdire", assure Thomas de Pourquery. Et dans Supersonic, on vient du jazz, cette musique qui se nourrit de toutes les autres. Donc on a une liberté absolument énorme, on ne va pas se gêner. Moi je rêve qu'il n'y ait plus que des festivals de musique où tous les genres coexistent."

C'est l'avenir de l'humanité, on va se mélanger, il n'y a pas le choix.

Thomas de Pourquery

à franceinfo

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Parlons aussi d'Aloïse Sauvage, exemple parfait : actrice, danseuse, chanteuse éclatante pour qui toutes ces couches importent peu. "Ce qui compte, c'est ma présence, qu'on entende bien mes paroles, qu'on écoute mes chansons, ce que j'ai à dire, précise l'artiste. Je me libère de beaucoup de choses au fur et à mesure, j'apprends, j'expérimente. Lumières, scénographie ou pas, l'important c'est d'être sur scène et de partager mes chansons."

J'ai envie de trouver cet équilibre-là, pour continuer à dire que c'est possible de faire différentes activités qui se rejoignent totalement.

Aloïse Sauvage

à franceinfo

Et la curiosité perpétuelle, ça marche pour Art Rock. Le festival breton survit avec son indépendance, fort de propositions variées et pas si évidentes depuis bientôt quatre décennies.

Le reportage de Yann Bertrand

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