Bertrand Cantat revient en vrai avec "Droit dans le soleil"
Dix ans après le drame de Vilnius, c’est donc le vrai retour de Bertrand Cantat. S’il était remonté à de nombreuses reprises sur scène et s’il a enregistré des chansons, il était toujours apparu en tant que collaborateur ou invité d’autres artistes : les Bordelais d’Eiffel, Shaka Ponk, Wajdi Mouawad ou le duo Amadou et Mariam.
"Droit dans le soleil", chanson co-écrite au Liban avec le metteur en scène Wajdi Mouawad, est disponible depuis lundi en téléchargement et une vidéo a été publiée sur internet. Sa guitare et le violoncelle de Pascal Humbert accompagnent sobrement la voix du chanteur.
"Droit dans le soleil" est le premier extrait de l'album écrit par les deux hommes, intitulé "Horizons". Le disque sortira le 18 novembre, trois ans presque jour pour jour après la séparation de Noir Désir. Une tournée suivra.
Déjà, fin 2011, la pièce "L'école des femmes" mise en scène par Wajdi Mouawad sur laquelle il avait travaillé aux choeurs, avait donné lieu à un album méconnu de Cantat, "Choeurs".
Condamné à huit ans de prison pour le meurtre de Marie Trintignant et libéré en 2007, le chanteur est longtemps resté discret.
Jusqu'en août 2010, un contrôle judiciaire lui imposait de s'abstenir de produire tout ouvrage ou oeuvre audiovisuelle liée à la mort de Marie Trintignant et de ne pas s'exprimer publiquement sur ces faits.
Des textes scrutés à la loupe
Cette fois, ses textes seront scrutés à la loupe. Selon Europe 1, Bertrand Cantat évoque dans une des dix chansons d'"Horizons" ses années de prison, mais ne fait aucune allusion au drame de Vilnius.
Celui-ci reste un sujet extrêmement sensible dans l'opinion, ravivé par le suicide de son ex-compagne Kristina Rady en 2010. Selon un sondage BVA – Le Parisien, plus de trois Français sur quatre qui connaissent Bertrand Cantat en ont une "mauvaise opinion".
Aurélie Filippetti : Cantat a "purgé sa peine"
Bertrand Cantat "a commis un geste gravissime" mais "en même temps, il a purgé sa peine", a estimé la ministre de la Culture, à qui un journaliste de RMC / BFMTV demandait si elle trouvait "normal qu'il reprenne sa carrière".
"L'avantage des artistes, c'est que personne n'est obligé d'écouter son disque ou d'aller voir ses concerts", a ajouté Aurélie Filippetti.
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