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John Lennon "manque toujours à Yoko Ono" et ses fans lui rendent hommage en chantant

Quarante ans après sa mort, les fans de John Lennon lui ont rendu hommage en chansons à Central Park. "Il nous manque toujours", a écrit de son côté sa veuve, Yoko Ono.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3 min
Hommage de ses fans à John Lennon, à Central Park (New York), le 8 décembre 2020 (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

Tandis que sa veuve Yoko Ono lui rendait hommage sur Twitter, les fans de John Lennon se sont rassemblés à la lisière de Central Park, à deux pas de l’immeuble devant lequel le chanteur a été tué par balles il y a quarante ans. Ils ont joué et chanté, profitant de cet anniversaire pour appeler à un renforcement de la législation sur les armes.

Les guitares entament l'intro de In My Life, et la trentaine de pèlerins enchaînent doucement les premiers mots du célèbre morceau des Beatles. Beaucoup sont des habitués de Strawberry Fields, lieu de mémoire inauguré en 1985 à une centaine de mètres de l'entrée du Dakota, l'immeuble où vivait John Lennon dans le quartier d'Upper West Side.

C'est sous le grand porche de ce bâtiment du XIXe siècle que le 8 décembre 1980, en fin de soirée, Mark David Chapman tira quatre balles dans le dos du chanteur, qui devait décéder avant son arrivée à l'hôpital. Devant cet immeuble aux fausses allures de château allemand, les concierges veillent au grain. Aucun signe reconnaissable, aucun attroupement, à part un petit bouquet déposé discrètement sur un muret.

Des fidèles de tous âges

A Strawberry Fields, en revanche, photos, bougies et fleurs ont été installées sur le disque de faïence au milieu duquel est écrit "IMAGINE". Ils sont un petit groupe de musiciens réunis là qui enchaînent les titres des Beatles et de John Lennon, qui signa plusieurs succès en solo comme Imagine ou Jealous Guy.

Tepper Saffren, surnommé "Sergeant Tepper" en référence à l'album culte des Beatles Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, est là, comme souvent, pour chanter. "Quel que soit le morceau des Beatles que vous jouez, ça réveille un souvenir chez les gens", explique-t-il. "Et souvent, c'est une belle sensation, ou en tout cas une sensation agréable. Et c'est comme si vous étiez entouré de bonté et de joie", dit-il, "parce qu'en fait, vous ne faites que relayer John."

Quarante ans après la disparition du Britannique à la voix inimitable, légèrement nasillarde, il conserve des fidèles de tous âges. Venue spécialement de Washington, Clara Tello, âgée de 39 ans, n'a vu le jour que l'année suivant la mort de John Lennon, mais dit se sentir proche "de la personne qu'il était". "Il a été mal toute sa vie", dit-elle. "Il savait ce qu'était la douleur, mais il a quand même voulu se tourner vers les autres et aider."

Un message qui "fait encore écho"

Une histoire familiale compliquée, une collision brutale avec la célébrité, des années d'addiction aux drogues et à l'alcool, l'existence du natif de Liverpool aura été tout sauf un long fleuve tranquille. "John n'était pas un héros", observe Jeff Tyler, étudiant en droit. "Mais à la fin de sa vie, il avait vraiment un message de paix et d'amour. Et je pense que c'est ce qui fait que les gens sont ici aujourd'hui. Ce message fait encore écho."

"La mort d'un être aimé est quelque chose qui vous vide", a écrit mardi 8 décembre la veuve de l'artiste, Yoko Ono, sur son compte Twitter. "Quarante après, il manque à (ses deux fils) Sean, Julian et moi." Aujourd'hui âgée de 87 ans, Yoko Ono a alors repris un extrait d'Imagine, qui reste comme la chanson la plus célèbre de John Lennon en solo : "Imagine all the people living life in peace" (imaginez le monde entier vivant en paix).

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