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La voix lascive de "Cigarettes After Sex" ensorcelle Rock en Seine

Un être vous manque et tout est dépeuplé. Cela pourrait être le slogan des américains de Cigarettes After Sex. A Rock en Seine, ils ont offert une prestation émouvante devant un public silencieux, les yeux fermés, en communion avec cette ambient pop sensuelle et langoureuse. Culturebox a rencontré Greg Gonzalez, le fondateur et leader du groupe doublé d’un amoureux de l’amour.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Greg Gonzalez de Cigarettes After Sex, samedi à Rock en Seine 2018.
 (Gilles Scarella / FTV)

"Un concert, ce n’est pas forcément danser et crier, c’est aussi échanger des regards, partager un moment, des émotions". A Rock en Seine, Greg Gonzalez a misé sur une performance sensible plutôt que sensationnelle.

  (Gilles Scarela)
Tout en sobriété, son groupe, Cigarettes After Sex, a transporté les festivaliers dans un voyage poétique, une ode à l’amour et au grand huit émotionnel qu’il procure. Comme dans "Apocalypse", l’un des tubes du groupe, qui évoque les frissons d’un premier baiser.

"Tes lèvres, mes lèvres, apocalypse.. pour moi ces paroles veulent surtout dire que quand tu embrasses pour la première fois quelqu’un pour qui tu as des sentiments forts, tu es forcément un peu sonné. Comme si le temps s’était arrêté", lance Greg Gonzalez, les yeux dans le vide.

Pourtant, le natif d’El Paso (Texas) sait qu’on ne badine pas avec l’amour. "A chaque fois que je tombe amoureux, je ressens une certaine peur. Je sais que cela me rend vulnérable et que cela peut être dangereux. L’amour n’est pas un jouet, l’amour n’est pas un jeu."
  (Medhi Weber)
Un risque que le leader de Cigarettes After Sex sera toujours prêt à prendre, quoi qu’il en coûte : "Dans ma vie, les sentiments amoureux ont toujours éclipsé tous les autres. Être amoureux a toujours été la seule manière pour moi de me sentir vivant. C’est pour ça que j’en parle autant dans mes chansons." Une invitation à lâcher prise, susurrée par la voix lascive et androgyne de l’auteur de "Nothing’s gonna hurt you baby".
https://twitter.com/WeberMedhi/status/1033397208853491713
Étrangement romantique pour un groupe qui s’appelle "Cigarettes After Sex" : "Ce serait mentir de dire que le sexe n’est pas important dans une histoire d’amour, glisse le Texan, mais je préfère parler d’une sexualité à la fois douce et passionnée, pas des coups d’un soir après une soirée en boite de nuit."

Le nom du groupe vient d’ailleurs d’une aventure de Greg Gonzalez : "Il y a dix ans, je voyais cette fille qui avait l’habitude de fumer une cigarette après l’amour. C’est devenu notre rituel de s’en griller une après avoir couché ensemble. Le nom "Cigarettes After Sex" m’est apparu à ce moment là", raconte-t-il avec tendresse.

Au début des années 1980 qui ont vu naître et grandir Greg Gonzalez, Sylvie Vartan chantait "l’amour c’est une cigarette, ça brûle et ça monte à la tête". Plus de 35 ans après, "Cigarettes After Sex" continue de chanter l’incandescence des histoires d’amour sans filtre. 

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