Michael Jackson n'avait plus de sponsors quand il est mort
Le témoignage d'Eric Briggs, responsable de la société de conseil FTI Consulting, a ouvert la 14e semaine du procès-fleuve qui oppose la famille Jackson au groupe AEG, promoteur du dernier spectacle de la star.
Les enfants du chanteur et sa mère Katherine poursuivent AEG pour négligence, considérant qu'ils ont agi à la légère en confiant la santé du "roi de la pop" au Dr Conrad Murray, qui purge actuellement une peine de quatre ans de prison pour homicide involontaire.
Une estimation de l'accusation contestée
Ils réclament à AEG 1,5 milliard de dollars de dommages et intérêts, l’estimation qu’ils font des gains qu'aurait pu générer Michael Jackson s'il était encore vivant.
Mais Eric Briggs, qui témoignait pour la défense, a contesté ces estimations lundi, devant la Cour supérieure de Los Angeles. Il a souligné que l'image du chanteur était tellement mauvaise, les années précédant sa mort, qu'aucune société n'avait souhaité parrainer son dernier spectacle.
Les 50 concerts londoniens du spectacle "This Is It", qui devait marquer son grand retour sur scène et qu'il répétait au moment de sa mort, avaient pourtant affiché complet en quelques heures.
Michael Jackson, une "marque risquée" ?
"Les grandes marques apprécient les artistes qui peuvent être de grands interprètes, mais ça ne veut pas dire qu'ils veulent forcément associer leurs noms aux leurs", a déclaré Eric Briggs. Selon lui, l'image de Michael Jackson avait connu une embellie dans les années 90, mais elle était retombée au plus bas en 2003, pour "de multiples raisons", notamment les accusations de pédophilie.
Pour les grandes marques, Michael Jackson était une figure risquée car des révélations pouvaient être faites à tout moment, or "les marques n'aiment pas les surprises", a déclaré le témoin.
Michael Jackson est mort le 25 juin 2009 à l'âge de 50 ans d’une surdose de propofol, un puissant anesthésiant qu'il utilisait comme somnifère avec la complicité du Dr Murray.
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