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Premier album solo du phénomène Gavin James, formé à l'école des pubs irlandais

Chez lui, en Irlande, "tout se passe dans les pubs", s'amuse le chanteur Gavin James qui y a appris comment séduire un public et y a rencontré celui qui lui a fait changer de dimension, la star britannique Ed Sheeran.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Gavin James en juin 2015 dans un festival aux Pays-Bas.
 (MARCEL VAN HOORN / ANP / AFP)

A 24 ans, le jeune homme roux à la voix délicate et haut perchée sort le 11 mars son premier album studio, contenant des chansons qu'il a déjà largement rodées sur certaines des plus grandes scènes des Etats-Unis, en première partie de Ed Sheeran mais aussi de Sam Smith, Taylor Swift ou James  Blunt.

Le précieux parrainage d'Ed Sheeran

Ce passage des pubs et des clubs de Dublin aux stades s'est fait  "progressivement, en douceur", explique à l'AFP le chanteur irlandais, de  passage la semaine dernière à Paris. "J'ai d'abord beaucoup joué en Irlande,  devant des publics de plus en plus nombreux, ce n'est pas comme si j'étais  passé d'un seul coup de dix spectateurs à 10.000".

La rencontre avec Ed Sheeran, celui qui a décroché il y a quelques semaines le Grammy de la chanson de l'année aux Etats-Unis, a évidemment eu lieu dans un pub de Dublin. "Un peu par hasard, à 3 heures du matin", précise Gavin James : "Il donnait un concert secret à Dublin. Un ami m'a appelé et je suis allé le rejoindre. Un de mes amis qui connaît bien Ed nous a présenté, j'ai pris une  guitare et on a joué, et bu, toute la nuit..."

Dans la foulée, Ed Sheeran envoie à ses plus de 15 millions d'abonnés sur  Twitter un message qui ne passe pas inaperçu: "Et vous, les maisons de disques, si vous ignorez Gavin James, vous ratez quelque chose..."

L'école très formatrice des pubs irlandais

Avant son premier album studio, "Bitter Pill", l'Irlandais a déjà sorti un disque live, "très simple, avec juste une guitare et la voix", enregistré l'an dernier dans un mythique pub de Dublin, le Whelan, "un magnifique lieu, l'équivalent un peu du CBGB (un club historique de la scène rock à New York)".

En studio, le travail a donc principalement consisté à broder autour d'une base souvent simple, en guitare-voix ou piano-voix. Les ballades de Gavin James y gagnent en ampleur tout en laissant la premier rôle à sa voix douce. Une voix  qu'il a appris à domestiquer dans ces fameux pubs où il a commencé, dès l'âge  de 17 ans, à se faire les dents en reprenant les chansons des autres.

C'est lors de ces débuts pas toujours simples qu'il a aussi appris, estime-t-il, à dompter les spectateurs difficiles, ceux qui parlent plus fort  que la guitare, ceux qui veulent lui chiper son micro ou tout simplement ceux qui n'écoutent pas. "Il faut prendre les choses avec le sourire et si vous le faites, ils vont arrêter de parler et vous écouter."

Premier album solo

Peu à peu, il glisse quelques unes de ses propres chansons lors de son tour de chant et certaines d'entre elles, comme "Two Hearts", lui valent ses premiers jolis succès. Ses chansons parlent souvent d'amours de jeunesse contrariées mais peuvent aussi évoquer des sujets plus personnels comme le titre "22" inspiré par le harcèlement dont il était victime de la part de ses camarades d'école, raconte le jeune homme qui ne peut s'empêcher, pendant l'interview, de grattouiller les cordes de sa guitare posée à côté de lui.

Plutôt fan à l'origine de rock lourd, celui de Green Day ou de Slipknot, il  a ensuite découvert Bob Dylan et Sam Cooke et s'épanouit désormais dans un  registre soul et folk. Après quelques concerts aux Etats-Unis début mars, il débutera une tournée européenne le 31 mars à Paris (La Maroquinerie) avec des passage attendus en Suisse (6 avril), Belgique (8 avril). 

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