Rencontre avec Confidence Man, le tourbillon dance venu d'Australie
Rencontre avec Janet Planet, "reine du disco" autoproclamée, et son "toyboy" Sugar Bones
Rois du groove et des chorégraphies enlevées
Un gars, une fille : tous deux en mini-short blanc, on ne peut pas rater Sugar Bones et Janet Planet. Sur scène, les deux chanteurs de Confidence Man enchaînent, débordant d'entrain, leurs chorégraphies extravagantes, entre voguing et aérobic. Accompagnés de leur claviériste Reggie Goodchild et de leur batteur Clarence McGuffi, simplement vêtus d'un slip et d'un voile noir sur le visage, ils piochent dans les courants dance et disco la dose d'endorphines qu'il manquait à cette fin d'été."Je crois que ça a marché car les gens étaient prêts pour quelque chose de nouveau et de différent dans la dance music. Quelque chose d'un peu kitsch. Ce qu'on propose est un mélange un peu bizarre de pleins de styles", résume la chanteuse. Eminemment groovy, leur musique parle résolument aux hanches et n'a pas mis longtemps à conquérir les foules.
Quatre colocataires et du disco
C'est dans la cuisine de leur colocation de Brisbane, en Australie, que les quatre amis ont monté Confidence Man. Un groupe de "fun music" dont le nom réunit dans une traduction difficile "confiance en soi" et "escrocs". Au printemps 2017, ils se font connaître avec une performance très remarquée au festival Great Escape (G-B), puis sortent leur premier album,"Confident Music For Confident People" en avril 2018.
"On aime l'idée d'être des branleurs de la musique" assure Janet dans un grand sourire. "Je crois que c'est probablement plus sain de ne pas nous prendre au sérieux", reprend Sugar Bones. Une réplique à leur image, cocasse et décontractée : entre deux réponses, ils s'imaginent en riant amener sur scène des léopards et des chevaux.
D'horizons musicaux variés - Sugar Bones vient de la country - les quatres membres avaient déjà une certaine renommée dans leur pays avant de se lancer à la conquête du monde. Mais comment expliquent-ils leur succès au-delà de leurs frontières ? "En Australie, l'isolement permet de pousser les idées plus loin, car tu n'as personne pour te comparer" explique Sugar Bones. "On ne savait pas vraiment ce qu'on faisait. Personne ne nous disait vraiment si ce qu'on faisait était bien ou mal, vu qu'il n'y avait personne autour. En Australie, tout est très "Do It Yourself", avec des studios chez soi."
Un attachement particulier pour la France
Au départ, deux des membres avaient caché leur visage parce qu'ils officiaient dans une autre formation. "Maintenant qu'on est en Europe, personne ne les reconnaît", explique Janet, "mais j'aime juste ce style !". Un look qu'ils perfectionnent grace au talent de sa mère pour la couture. Leurs concerts sont de vrais défilés de mode. Plusieurs fois, ils changent de costume et prennent la pose en buvant du champagne.
"J'aime beaucoup le style des femmes françaises des années soixante et soixante-dix" reprend la chanteuse. "Pour moi, ce sont des icônes, des femmes fortes." Janet a vécu quelques temps à Bordeaux, et cultive pour la France un attachement tout particulier. "Boyfriend", leur premier tube, est inspiré d'une chanson de Brigitte Bardot. Ils préparent même une collaboration avec Yuksek. Signe que le quatuor n'en a pas fini de faire danser l'Hexagone.
Comment reprendre confiance en soi ? Nous avons posé la question à Janet Planet et Sugar Bones
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