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Sept nouvelles têtes à suivre à Rock en Seine 2014

À Rock en Seine il y a les stars et les autres, tous les autres. Ça fait du monde. Nous avons passé tout ce petit monde au tamis de nos écouteurs et nous en avons retenu sept. Français ou anglo-saxons, pop, punk ou électro, ils promettent presque tous de devenir grands. Et en tout cas de nous faire passer un bon moment.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 6min
Qui se cache derrière les d'ôles d'oiseaux de The Ghost of a Saber Tooth Tiger ? Sean Lennon et sa compagne Charlotte Kemp Muhl.
 (http://www.thegoastt.com/)

Feu ! Chatterton : les plus romantiques
Lauréat du Prix Chorus 2014, ce quintet parisien n'a encore presque rien sorti, mais c'est pourtant l'une des plus grandes promesses françaises de la rentrée et même de 2015. Inspiré autant par Radiohead que par Bashung, Gainsbourg ou Léo Ferré, Feu ! Chatterton a fait la première partie de Fauve au Bataclan et leur ascension est en train de tourner elle aussi au phénomène. Arthur, leur chanteur dandy moustachu, manie le spoken word avec brio mais le lyrisme de ses textes, son phrasé singulier et sa présence habitée font toute la différence. Scotchant. Connu pour son excellence sur scène où il captive, ce groupe est actuellement l'objet d'une bataille féroce entre maisons de disques. Qui signera leur premier album prévu pour 2015 ? En attendant, leur premier EP est attendu avec une folle impatience pour le 8 septembre.
Quand ? Dimanche, scène de l'Industrie, 14h30
Le sitehttps://soundcloud.com/feu-chatterton 
Traams : les plus punks
Ils sont anglais et non pas américains mais Traams sont un peu les Parquets Courts de cette édition de Rock en Seine, toutes proportions gardées, parce que leur punk-rock est inventif, jamais facile et toujours classe. On attend en tout cas ce trio de Chichester (West Sussex) presque avec la même impatience que les New-yorkais l'an dernier. Au dernier Printemps de Bourges (voir leur concert intégral ici), ils ont fait impression. Leur punk-rock tendu, noisy, dont l'énergie et l'urgence se teintent toujours de mélancolie et de subtilité, rappelle Television ou Pavement. Ils appellent ça "Skewed Pop" (pop tordue), on appelle ça du punk-rock trois étoiles.
Quand ? Vendredi, Scène Pression Live, 17h50
Sitehttps://soundcloud.com/traams
Flume : l'étoile montante de l'électro
À peine 21 ans et déjà dix ans de métier derrière les consoles ! Cet Australien précoce, admirateur de Justice, Jamie XX, Moby, Toro Y Moi et Flying Lotus, compose une dance hypnotique et rêveuse mêlant house, pop, hip-hop, R&B et dubstep. Des paysages sonores sur lesquels il aime inviter des voix, et en particulier celles de rappeurs comme Ghostface Killah, M.O.P. ou Killer Mike, qui figuraient sur l'édition deluxe de son premier album. Harley Streten (de son vrai nom) est aussi connu pour son projet avec Chet Faker (Lockjaw EP dont est extraite la vidéo ci-dessous) et surtout pour ses remixes remarquables, de Lorde ("Tennis Court") à Disclosure ("You & Me") et tout récemment pour sa version renversante du monument "Afterlife" d'Arcade Fire.
Quand ? Samedi, Scène de la Cascade, 22h
Sitehttps://soundcloud.com/flume-1
ALB : le plus pop
Il suffit d'écouter ses chansons une seule fois pour les avoir dans la tête : Alb ne va pas rester longtemps le secret le mieux gardé de la scène rémoise. Très proche de Yuksek qu'il a accompagné durant sa tournée mondiale 2011/2012, mais aussi des excellents The Shoes, Clément Daquin (de son vrai nom) est aussi un solitaire dont les meilleurs amis sont les machines qu'il collectionne et trafique avec passion. Chercheur de sons, c'est un songwriter surdoué, comme le prouve à chaque ritournelle son second album d'électro-pop élégante, "Come Out ! It's Beautiful". Sur scène, Clément n'est accompagné que d'un batteur, mais on s'amuse d'avance de voir vos machoires tomber devant cette corne d'abondance...
Quand ? Samedi, Scène de l'Industrie, 17h10
Sitehttps://www.facebook.com/albalbalbalb
Petit Fantôme : le plus rêveur
Il n'a sorti encore sorti aucun album officiel et pourtant Petît Fantôme, alias Pierre Loustaunau, clavier de François & The Atlas Mountains, est un personnage singulier déjà bien connu du circuit underground français. Après un Ep confidentiel paru il y a deux ans, il a publié gratuitement en mai dernier une passionnante mixtape enregistrée chez lui, "Stave". Accompagnés d'un site et de photos,  ces 11 titres très inspirés capables de passer sans transition de l'onirisme hanté de Sigur Ros à un rock naïf plein de fraîcheur, n'étaient pourtant qu'un avant-goût. Ce garçon aux influences larges (de Grandaddy à Kanye West, en passant par L'Affaire Louis Trio) prépare en effet un premier album de pop artisanale à la française qui promet de faire tourner bien des têtes.
Quand ? Dimanche Scène de l'Industrie, 16h10
Sitehttp://www.petitfantomestave.com/
Fat White Family : les plus teigneux
Ces six Londoniens font tout pour honorer leur réputation de sales gosses à la Black Lips dont ils ont déjà assuré les premières parties. Bruyants, craspecs, drogués, à l'image de leurs clips, cette "Famille de Gros Blancs" sont un prototype de trash et de rock psyché. Sauf qu'à l'un de leurs récents concerts à Paris (fin mai au Nouveau Casino), le sang que crachait leur chanteur Lias n'était pas une blague ni le résultat d'un mauvais mélange, mais les symptômes d'une authentique pneumonie doublée d'anémie. Il est désormais guéri. Mais rassurez-vous, le groupe est toujours aussi infréquentable.
Quand ? Dimanche, Scène Pression Live 16h55
Site : https://www.facebook.com/FatWhiteFamily
The Ghost of A Saber Tooth Tiger : la curiosité people... et peut-être plus
Derrière ce nom à rallonge se cache Sean Lennon et sa compagne, le mannequin Charlotte Kemp Muhl. Un couple hippie chic formé après une rencontre à Coachella (wouah !), et réuni par son amour de la musique. Leur style ethéré à tendance psychédélique emmené par les belles harmonies de voix du duo, tourne avec les Flaming Lips et lorgne du côté deTame Impala mais aussi de Pink Floyd pour ses guitares plaintives. Leur tout premier titre s'intitulait "Jardin du Luxembourg"; c'est un bon point. Le clip d'"Animals" ci-dessous, extrait de leur second album sorti ce printemps, est inspiré de l'esthétique surréaliste de Kenneth Anger et Jodorowsky. On adhère. Surtout s'ils arrivent à mettre le public de Rock en Seine à poil comme dans le clip.
Quand ? Samedi, Grande Scène, 18h30
Sitehttp://www.thegoastt.com/

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