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Printemps de Bourges: une mémorable soirée de gala pour 40 ans d'histoire
Jane Birkin, Bernard Lavilliers, Miossec, Izia ou Youssoupha, reprenant des titres de Higelin, Renaud, Trénet, Barbara ou Gainsbourg... Le Printemps de
Bourges s'est offert hier soir une soirée de gala pour célébrer en chansons ses quatre décennies d'histoire.
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Confiée aux bons soins du comédien et humoriste Vincent Dedienne, chargé d'animer les intermèdes, la soirée, sans temps mort, a varié les registres avec bonheur et offert un panorama assez savoureux de la chanson française depuis la création du Printemps de Bourges en 1977.
C'est à Charles Trénet, présent à la première édition aux côtés de jeunes comme Higelin, Béranger, Lavilliers ou Annegarn, qu'est revenu l'honneur d'ouvrir la soirée. Son portrait est apparu en début de spectacle entre l'affiche de la première édition et une photo de punks à crêtes. Puis Alex Beaupain a ouvert le bal des reprises avec "La folle complainte" du "Fou chantant".
Suivront Souchon (par Dominique A), Higelin (par La Grande Sophie), Bashung (par Radio Elvis et Nosfell), Miles Davis (par Ibrahim Maalouf), Barbara (par Jeanne Cherhal), Gainsbourg (par Miossec et Jane Birkin) ou Léo Ferré (par Bernard Lavilliers).
Reportage : A. Métais / M. Movsissian / P. Ngankam
Reportage : A. Métais / M. Movsissian / P. Ngankam
Avec des mentions spéciales pour la version coup de poing de "Hexagone", de Renaud, par le rappeur Youssoupha, la relecture de "Marcia Baila", des Rita Mitsouko, par Christian Olivier ou encore le survitaminé "Gloria", de Patti Smith, par des Izia et Jeanne Added déchainées.
En conclusion, Miossec a eu une pensée pour Juliette Gréco en reprenant "Merci", une chanson qu'il a écrite pour la "Jolie môme" actuellement victime de problèmes de santé, puis Jeanne Cherhal et Katel ont rendu hommage à Jacques Higelin avec "Tombé du ciel".
Entre les reprises, l'histoire du Printemps est retracée avec des photographies. Vincent Dedienne pimente aussi le tout de la lecture, parfois gratinée et sans doute souvent remaniée par ses soins, de témoignages de festivaliers enchantés ou au contraire d'habitants de Bourges excédés par ces jeunes "chevelus" qu'on accuse volontiers d'avoir "bouffé l'autruche du petit zoo".
Clin d'oeil à Daniel Colling
Cette création, dont la direction musicale était assurée par Frédéric Lo, a également été l'occasion d'un petit clin d'oeil à Daniel Colling, cofondateur du Printemps, et qui a cédé la direction l'an dernier. "C'est le premier festival de l'année, ça déplace pas mal de gens pour voir des gens qui pour beaucoup débutent. Je ne garde que de bons souvenirs de Bourges", a indiqué Bernard Lavilliers à l'AFP, conservant notamment un souvenir ému de l'édition 1987, marquée par la visite du président François Mitterrand et la présence de Serge Gainsbourg.
C'est la même année que Jane Birkin a découvert le Printemps, pour sa première apparition dans un festival quelques semaines seulement après ses débuts sur scène, au Bataclan. "Mon agent et moi on a pris notre petite voiture pour aller à Bourges, on s'est retrouvés sur un parking, je me suis dit: +chouette, personne ne va venir+. Mais ça a été bourré de monde, c'était terrifiant", s'est-elle souvenue devant la presse avant le spectacle.
La ministre de la Culture Audrey Azoulay, en poste depuis février, est arrivée dans la soirée au festival. Après avoir salué les participants à la création, elle devait assister à deux autres concerts sur la plus grande scène du festival, ceux du trompettiste Ibrahim Maalouf et de Louise Attaque.
Arrivée trop tard à Bourges, elle n'a pas vu les quelque intermittents affichant des autocollants CGT qui sont montés sur scène avant le spectacle pour rappeler leur opposition à la loi travail et aux économies réclamées à leur régime dans le cadre de la renégociation de la convention chômage.
Arrivée trop tard à Bourges, elle n'a pas vu les quelque intermittents affichant des autocollants CGT qui sont montés sur scène avant le spectacle pour rappeler leur opposition à la loi travail et aux économies réclamées à leur régime dans le cadre de la renégociation de la convention chômage.
La soirée se poursuivait avec Jain, très applaudie sur la grande scène, avant Ibrahim Maalouf et Louise Attaque.
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