Quatre blessés lors d'un concert du rappeur Kaaris en Côte d'Ivoire
Une foule surexcitée a fait céder la barrière de sécurité en face du podium, provoquant une réaction brutale des forces de l'ordre.
Un concert du rappeur franco-ivoirien Kaaris a dégénéré en violences après un mouvement de foule, samedi 27 avril au festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua) à Abidjan (Côte-d'Ivoire). Quatre personnes ont été légèrement blessées.
A la quatrième chanson du rappeur habillé d'un maillot orange (identique à celui de l'équipe national de football de Côte d'Ivoire), une foule surexcitée a fait céder la barrière de sécurité en face du podium, provoquant une réaction brutale des forces de l'ordre qui les ont dispersés à coup de matraques. Débordés, les policiers ont fait de usage de gaz lacrymogène pour contenir un groupe de jeunes surchauffés, mettant ainsi fin au passage du rappeur qui avait attiré près de 10 000 personnes.
"Les policiers sont à l'origine de ce débordement", a accusé un festivalier, torse nu, venu voir son "idole" Kaaris. Revenu près d'une heure après l'incident, le chanteur a exprimé sa colère à la foule et appelé au calme.
Un appel à se rendre dans la ville natale de l'ancien président Laurent Gbagbo
L'ancien footballeur Didier Drogba et le leader du groupe Magic system, Salif Traoré, dit A'Salfo, étaient auparavant montés sur scène pour donner un rendez-vous au public à Gagnoa (centre-ouest), ville natale de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté en janvier de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale. "Demain soir [dimanche] on est a Gagnoa ça va être très chaud, je suis pressé d'y être. J'y suis né. J'ai beaucoup d'espoir en moi que je veux partager un peu", a déclaré Kaaris.
Interrogé sur ses relations avec Booba dont le clash incessant qui l'oppose a atteint son paroxysme l'été dernier avec leur bagarre ultra-médiatisée dans l'aéroport d'Orly, Kaaris a répondu : "il faudra que tu lui demandes quand tu le verras, car le Femua est plus important".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.