Cet article date de plus de sept ans.
"Message Personnel" : le bel hommage des Francofolies à Michel Berger
Le chanteur Christophe Willem et le pianiste-arrangeur Yvan Cassar ont triomphé jeudi aux Francofolies de La Rochelle, avec leur création "Message personnel", en hommage à Michel Berger, disparu il y a 25 ans.
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Annoncé comme un des temps fort de la 33e édition du festival, ce spectacle éphémère, fruit d'un travail de trois mois entre les deux artistes, n'a pas déçu les spectateurs du grand théâtre de La Coursive. Pendant deux heures, le tandem s'est réapproprié le répertoire de Berger, ses propres chansons et celles qu'il a écrites pour d'autres.
https://twitter.com/cwillem/status/885600006664855553
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Pari gagné
La réussite de l'entreprise tient avant tout aux arrangements d'Yvan Cassar, musicien pétri de talent et d'imagination, qui a eu l'idée de décliner les mélodies sur quatre pianos, en ajoutant quelques accessoires bienvenus comme une petite caisse claire.
"L'idée est de casser certains codes pour faire ressortir la modernité" de l'oeuvre du père de "Starmania", avait confié avant le concert, celui qui collabore depuis 25 ans avec les plus grandes stars de la musique française, de Johnny Hallyday à Charles Aznavour, en passant par Jean-Jacques Goldman, Mylène Farmer ou Jean-Michel Jarre. Pari gagné.
Pour Christophe Willem, resté pieds nus tout du long, le défi était vocal. La clarté, la profondeur, la puissance étaient bien là. Mais son penchant naturel pour les intonations soul anglosaxonnes a un peu trop souvent pris le dessus. Sur certains titres initialement interprétés par France Gall, comme "Evidemment" ou "La chanson d'Azima", sa façon d'appuyer puis soulager sa respiration n'a pas vraiment été heureuse.
Il y eut cependant d'autres chansons pour lesquelles cela s'y prêtait beaucoup mieux, notamment "Ella elle l'a", "Musique" et "La groupie du pianiste", reprises en tapant des mains et en choeur par le public debout. Et sur des tubes comme "SOS d'un terrien en détresse", immortalisé par Daniel Balavoine dans Starmania (1978), ou "Le paradis blanc", sa voix tutoyait l'épure avec justesse.
Reportage : I. Hirsch / S. Leclère / T. Chapuzot / M. Millet / N. Pagnoux-Tourret
"L'idée est de casser certains codes pour faire ressortir la modernité" de l'oeuvre du père de "Starmania", avait confié avant le concert, celui qui collabore depuis 25 ans avec les plus grandes stars de la musique française, de Johnny Hallyday à Charles Aznavour, en passant par Jean-Jacques Goldman, Mylène Farmer ou Jean-Michel Jarre. Pari gagné.
Pour Christophe Willem, resté pieds nus tout du long, le défi était vocal. La clarté, la profondeur, la puissance étaient bien là. Mais son penchant naturel pour les intonations soul anglosaxonnes a un peu trop souvent pris le dessus. Sur certains titres initialement interprétés par France Gall, comme "Evidemment" ou "La chanson d'Azima", sa façon d'appuyer puis soulager sa respiration n'a pas vraiment été heureuse.
Il y eut cependant d'autres chansons pour lesquelles cela s'y prêtait beaucoup mieux, notamment "Ella elle l'a", "Musique" et "La groupie du pianiste", reprises en tapant des mains et en choeur par le public debout. Et sur des tubes comme "SOS d'un terrien en détresse", immortalisé par Daniel Balavoine dans Starmania (1978), ou "Le paradis blanc", sa voix tutoyait l'épure avec justesse.
Reportage : I. Hirsch / S. Leclère / T. Chapuzot / M. Millet / N. Pagnoux-Tourret
Willem joyeux, Cassar concentré
"Tout à l'air de plutôt bien se passer, tant mieux parce que nous, à certains moments, sommes tendus", dit à un moment Christophe Willem, souvent prompt à injecter sa bonne humeur, en prenant à partie Cassar, particulièrement concentré sous ses longs cheveux grisonnants frisés.
Plusieurs fois, l'inventivité du pianiste a fait merveille. Il fallait le voir balancer la rythmique sur "Résiste", en tapotant les cordes dans le coeur de son piano, pendant qu'un autre pianiste se chargeait des autres gammes sur un deuxième demi-queue. Navigant de piano en piano, il a aussi insufflé un esprit jazz à certains morceaux, comme "A moitié, à demi, pas du tout" et "Chanson pour consoler", sur lesquels la voix légèrement filtrée de Willem a invité au voyage dans le temps des années 30.
Ultime coquetterie du musicien, Cassar s'est plu à jouer du piano assis, sur "Il jouait du piano debout", avant un double rappel pour envoyer au public, aux anges, "Quelques mots d'amour", magnifié au violoncelle, et un "Message personnel" en guise d'au-revoir.
Plus tôt dans l'après midi, la pop française a montré de beaux atours avec François & The Atlas Mountain et le Toulousain Barbagallo, qui a la particularité de chanter et jouer en même temps de la batterie, son instrument fétiche qui lui a fait faire le tour du monde et un nom en accompagnant le groupe électropop australien Tame Impala.
Après une soirée animée sur la grande scène Jean-Louis Foulquier par l'atypique rappeur Giorgio, suivi de MHD, Black M et Kungs qui trustent les premières places des charts, la nuit s'annonçait électro du côté de la salle de La Sirène, avec au programme Thérapie Taxi, Nuski & Vaatu, Killason, Superpoze, Peel & Greem et Sinners.
Plusieurs fois, l'inventivité du pianiste a fait merveille. Il fallait le voir balancer la rythmique sur "Résiste", en tapotant les cordes dans le coeur de son piano, pendant qu'un autre pianiste se chargeait des autres gammes sur un deuxième demi-queue. Navigant de piano en piano, il a aussi insufflé un esprit jazz à certains morceaux, comme "A moitié, à demi, pas du tout" et "Chanson pour consoler", sur lesquels la voix légèrement filtrée de Willem a invité au voyage dans le temps des années 30.
Ultime coquetterie du musicien, Cassar s'est plu à jouer du piano assis, sur "Il jouait du piano debout", avant un double rappel pour envoyer au public, aux anges, "Quelques mots d'amour", magnifié au violoncelle, et un "Message personnel" en guise d'au-revoir.
Plus tôt dans l'après midi, la pop française a montré de beaux atours avec François & The Atlas Mountain et le Toulousain Barbagallo, qui a la particularité de chanter et jouer en même temps de la batterie, son instrument fétiche qui lui a fait faire le tour du monde et un nom en accompagnant le groupe électropop australien Tame Impala.
Après une soirée animée sur la grande scène Jean-Louis Foulquier par l'atypique rappeur Giorgio, suivi de MHD, Black M et Kungs qui trustent les premières places des charts, la nuit s'annonçait électro du côté de la salle de La Sirène, avec au programme Thérapie Taxi, Nuski & Vaatu, Killason, Superpoze, Peel & Greem et Sinners.
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