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50 Cent et Janet Jackson chanteront en Arabie saoudite, contrairement à Nicki Minaj

La rappeuse Nicki Minaj avait annoncé le 9 juillet dernier qu'elle annulait sa participation au festival "Jeddah World Fest", qui démarre jeudi 20 juin dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le rappeur 50 Cent au Barclays Center, 28 juin 2019 et Janet Jackson, Festival de Montreux, 30 juin 2019 (Theo Wargo / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP et  FABRICE COFFRINI / AFP)

Le rappeur américain 50 Cent et la chanteuse Janet Jackson se produiront en Arabie saoudite lors d'un festival, auquel l'artiste Nicki Minaj avait renoncé à participer en évoquant son soutien aux droits des femmes, ont annoncé mercredi les organisateurs.

"Wow, wow, wow, 50 Cent va chanter en direct au Jeddah World Fest!", ont indiqué sur Twitter les organisateurs du festival qui se tiendra à partir de jeudi et pendant presque un mois à Jeddah, dans l'ouest de ce royaume ultraconservateur.

La participation de la chanteuse américaine Janet Jackson est également confirmée. "Nous sommes impatients de voir cette icône incroyable à Jeddah!", se sont réjouis les organisateurs sur Twitter.

Nicki Minaj "soutien" du droit des femmes

La rappeuse américaine Nicki Minaj avait annoncé le 9 juillet qu'elle annulait son concert prévu à Jeddah, évoquant son "soutien" aux droits des femmes, à la communauté LGBTQ et à la liberté d'expression.

L'annonce du concert de la star, connue pour ses chansons provocatrices et ses clips dans lesquels elles apparaît peu vêtue, avait suscité une tempête de réactions sur les réseaux sociaux de la part des Saoudiens les plus conservateurs.

Selon certains médias saoudiens, dont le journal progouvernemental Okaz, l'annulation du concert avait été décidée par les autorités car il allait à l'encontre des "coutumes et valeurs" locales.

Un royaume critiqué

Si le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane dit vouloir une certaine libéralisation du royaume --qui se traduit notamment par l'ouverture de nouvelles salles de cinéma et la tenue de concerts ou de grands événements sportifs--, l'Arabie saoudite est régulièrement mise en cause pour sa répression des opposants.

En octobre, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique du pouvoir, a été tué dans les locaux du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul par un commando d'agents venus de Ryad. Plusieurs rapports ont fait état de la responsabilité directe du prince héritier saoudien dans cet assassinat, ce qu'il nie.

Le royaume est aussi critiqué de longue date pour la façon dont il traite les femmes, qui sont légalement placées sous le contrôle de leur père, mari, frère ou même fils, même si elles ont récemment obtenu le droit de passer le permis de conduire.

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