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Au Main Square d'Arras, la nouvelle star américaine Lizzo conquiert enfin la France

Rappeuse et flûtiste, Lizzo a électrisé la citadelle d'Arras.   

Article rédigé par franceinfo Culture - Thomas Hermans
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Grâce à son énergie hyper-communicative, Lizzo a lancé en beauté le Main Square d'Arras. (Jérôme Pouille / Livenation France Festival)

À ceux qui ne comprenaient pas son succès aux États-Unis, Lizzo vient de leur donner une explication flamboyante. La chanteuse-rappeuse-flûtiste la plus en vogue en Amérique a électrisé le public du festival Main Square d'Arras dans l'après-midi du vendredi 5 juillet, sur la scène Green Room. Un peu trop petite pour contenir son show hyper-vitaminé, et surtout pour accueillir tous les spectateurs venus en masse assister à l'explosion du phénomène Lizzo en France.

Énergie positive et communicative

"Bonjour, motherf*ckers !", entame-t-elle après son efficace chanson d'introduction Cuz I Love You, à mi-chemin entre soul et rap. Dès les premières notes, Lizzo envahit sans effort l'espace de son impressionnante voix. Pas une fausse note, que de la musicalité pure, résultat d'un carrefour d'influences de Prince à Missy Elliott en passant par la Motown. Le tout forme un sens de l'énergie hyper communicatif et positif, qui ne rendra personne indifférent.

La rappeuse, dans un justaucorps jaune fluo parfait pour une manifestation sur les Champs-Élysées, ne laisse pas une minute de répit à ses fans. Accompagnée de quatre danseuses, elle improvise des pas de danse et quelques provocations entre deux morceaux. Dans une setlist intelligente, Lizzo alterne chansons funky et raps plus durs mais toujours courts, le tout filant à une allure d'enfer.

Record du monde de twerk

Au bout de quelques chansons, le public s'uniformise. Les t-shirts Bowie et les casquettes AC/DC s'enfuient, les joues empailletées et les hauts "Aime ta vie" s'agglomèrent autour de la scène. Lizzo conquiert les spectateurs qui ne la connaissaient pas, si bien qu'après huit morceaux, presque tout le public lève les bras sur simple ordre de l'Américaine. Une marée de mains langoureuses battent le rythme de la ballade Jerome. Une personne grimpe sur des épaules, puis deux, puis cinq, puis dix, cherchant à communier de plus près avec Lizzo.

Lizzo a facilement conquis le public du Main Square hier à Arras. (Thomas Hermans / Franceinfo culture)

Emportée dans l'élan de son public, elle déclare vouloir "entrer dans le Guiness Book des records pour le plus grand twerk dansé dans un festival". Elle tente ensuite de mobiliser les spectateurs afin qu'ils réalisent ensemble la fameuse danse provocante du bassin. "Je veux voir vos culs", lance-t-elle. Semi-échec, qui ne l'empêche pas de continuer à enflammer le Main Square de sa présence. 

Voile de mariée et solo de flûte

La chanteuse quitte ensuite quelques instants la scène, laissant ses danseuses libres d'avoir leur moment de gloire. Vêtue d'un voile de mariée, elle revient lancer son tube Truth Hurts, qui lui a permis de se révéler outre-Atlantique. C'est le moment que tous et toutes attendaient, et avaient raison d'attendre. Certains spectateurs, que l'on croyait traînés de force au live de Lizzo, se déhanchent enfin sans complexe. Avec Truth Hurts, puis Good as Hell et Juice (sur laquelle elle a décliné un solo de flûte traversière virtuose), Lizzo achève son live en grande pompe. 54 minutes de bonheur seulement... il y aurait eu la place pour une chanson de plus.

Célèbre pour promouvoir l'acceptation de soi et des autres, Lizzo réclame juste avant son final que le public se déclare à lui-même : "Je t'aime, tu es magnifique et tu peux tout faire." Ce qui est sûr, c'est que ce public aime Lizzo, la trouve magnifique et sait désormais qu'elle peut tout faire. Y compris partir à la conquête de la France.

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