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Jay Z publie son nouvel album "4:44" en exclusivité sur TIDAL

Il l'avait annoncé à grand renfort de teasing et d'affiches publicitaires mystérieuses, il est enfin là. Le nouvel album solo de Jay Z, le premier depuis "Magna Carta Holy Grail" en 2013, s'appelle "4:44". C'est à peu près le temps qu'il vous faudra pour vous inscrire sur sa plateforme de streaming, TIDAL, sur lequel il est à l'écoute en exclusivité depuis vendredi matin. Mais il y a un piège.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jay Z en décembre 2016.
 (BRYAN BEDDER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Sur ce 10 titres, Jay Z avoue son infidelité et bat sa coulpe

Sur ce treizieme album, Jay Z rime sur des samples de Nina Simone ou Randy Newman et s'entoure au micro de Frank Ocean et Damian Marley, mais aussi de toutes les femmes de sa vie, de sa mère Gloria, dont il confirme l'homosexualité, à sa fille Blue Ivy en passant par son épouse Beyoncé.

Le rappeur, qui vient d'avoir des jumeaux, confirme aussi dans les paroles de "4:44" les accusations d'infidélités que Beyoncé évoquait sur "Hold Up" l'an passé et bat sa coulpe, disant s'en vouloir d'avoir failli laisser filer "la meilleure des femmes". "Où est l'intérêt d'un ménage à trois quand tu as trouvé l'âme soeur ? Tu mettrais tout ça en danger pour Blue (leur première née) ?", demande-t-il. 

Il élucide aussi ce faisant le fameux épisode de l'ascenseur, lorsque Solange, la petite soeur de Beyoncé, visiblement furibarde, lui avait lancé de furieux coups de pieds. "Tu as provoqué Solange tout en sachant que tu n'avais qu'à avouer que tu avais tort", chante-t-il en s'adressant à lui -même.

Ce 10 titres baptisé "4:44" parce que c'est l'heure à laquelle il s'est réveillé en écrivant cette chanson centrale du disque, est entièrement produit par No-ID, qui a beaucoup travaillé pour Kanye West, mais aussi pour Nas, Vince Staples, Common ou Rihanna.


Pas d'abonnement, pas d'album

Le sens du business de Jay Z n'est plus à prouver. Mais la plateforme de streaming sur abonnement TIDAL, acquise en 2015 par le rappeur, n'a jamais vraiment décollé, concurrence féroce oblige (Spotify, Apple Music...). Alors Jay Z tente chaque fois de nous forcer la main en lançant les albums de Beyoncé et de lui même en exclusivité sur TIDAL.

On dit forcer la main, mais c'est limite tordre le bras. Pour pouvoir jeter une oreille sur "4:44", il vous est d'abord proposé de vous inscrire via vos comptes Facebook ou Twitter ou en laissant un e-mail. Normal et de bonne guerre. Sauf que l'essai gratuit d'un mois auquel vous êtes invité n'a pas l'air si gratuit que ça : il vous est réclamé un moyen de paiement (CB etc) pour "la suite". Autrement dit, une fois les 30 jours écoulés, l'inscription vaudra validation pour un abonnement payant (9,99 ou 19,99 par mois selon la qualité choisie). Malin mais un peu gros, non ? 

Il n'est précisé nulle part quand prendra fin ce semi embargo (UPDATE : il a pris fin au bout d'une petite semaine, puisqu'il est disponible sur Apple Music depuis le 7 juillet, mais pas sur Spotify ni Deezer). L'avenir dira si cette stratégie marketing agressive, qui relance au passage le partage illégal, s'avère payante. 

 

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