Les rappeurs de PNL appellent au cessez-le-feu dans "Un jour de paix à Gaza"

Les deux frères originaires des Tarterêts sont sortis de leur silence dans la nuit de vendredi à samedi, avec un single, le premier depuis quatre ans, dans lequel ils plaident pour un cessez-le-feu à Gaza.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
PNL au festival We Love Green, en juin 2016. (LAURE NARLIAN / CULTUREBOX)

Le groupe de rap PNL est sorti vendredi 8 décembre 2023 à minuit de son silence pour plaider en faveur d'" un jour de paix" à Gaza, théâtre du conflit entre Israël et le Hamas depuis deux mois, dans son premier single depuis quatre ans. "J'vise un cessez-l'feu, j'tire une dou'a [une prière NDLR] / J'peux pousser la mélo', j'peux faire que ça (...) T'as vu un coin de paix où à Gaza ?", chante le duo composé d'Ademo et son frère N.O.S, dans ce titre disponible depuis vendredi minuit sur les plateformes de streaming.

"La paix, mon frère, ma sœur, c'est le seul sujet (...) "Mon Dieu, pardonnez-les / Mon Dieu, pardonnez-nous / Guidez, nos pas, nos cœurs / Ce monde est ouf  (...) "Un peu d'eau, de lumière, dans ce noir / Parfois on oublie qu'on est fait de la même chair (...) Paix sur Gaza", poursuivent sur un flow planant les deux frères, nés d'une mère algérienne et d'un père corse, de leurs vrais noms Tarik et Nabil Andrieu.

Sur Instagram, N.O.S a précisé que "les fonds seront reversés à des associations venant en aide à la Palestine ou ailleurs, visant à aider des civils opprimés dans le monde entier".

"Pour l'amour de la vie"


"Pour l'amour de la vie/Au nom de l'humanité/Dieu est grand/Un jour de paix", avait écrit PNL sur le réseau social X (ex-Twitter) jeudi soir, dans un message visionné dix millions de fois en vingt-quatre heures. "Ce conflit engendre une souffrance extrême qui nous saute au visage et nous ne pouvons détourner les yeux. Impossible, quand ça tourne au génocide", avait ensuite écrit le groupe sur Instagram, disant "aspirer au respect des droits humains et à la justice pour chaque peuple et humains de ce monde."

Extrêmement discrets, les deux frères de la cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, pratiquent depuis le début une communication à minima, ne s'expriment pas dans les médias mais communiquent avec leurs millions de fans via les réseaux sociaux. Ce qui n'empêche pas un succès phénoménal depuis 2015. Leur dernier album, Deux Frères , remonte à 2019.

Fin octobre, N.O.S avait interpellé le président Macron sur Instagram et dénoncé "l'inaction de la France" face à la situation à Gaza. 

Deux mois de guerre meurtriers

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée vendredi dans son 63e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza. Selon Israël, 1 200 personnes, en majorité des civils, ont alors été tuées.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, classé organisation terroriste notamment par les Etats-Unis, l'UE et Israël. Son armée mène des bombardements dévastateurs sur le territoire palestinien assiégé, parallèlement à une vaste opération terrestre lancée le 27 octobre. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de 17 487 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans.

Les Palestiniens à Gaza vivent dans " l'horreur la plus totale", a dénoncé mercredi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, soulignant " un risque accru" que des " crimes d'atrocités" soient commis, qui sont considérés comme les plus graves crimes (génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.