France 2 vous propose de percer le secret de l'une des oeuvres musicales les plus jouées au monde, le boléro de Ravel
Il a quelque chose d'entêtant, d'envoutant : le boléro de Ravel ne laisse pas indifférent. 17 minutes d'un rythme linéaire, sur lequel vient se greffer peu à peu tout l'orchestre jusqu'au final explosif. Une simple étude orchestrale disait Ravel. Un tour de force en fait, qui n'a cessé d'inspirer le monde des arts depuis 90 ans. Le boléro est né dans une petite maison de Montfort l'Amaury. En 1928, Maurice Ravel reçoit une commande, une musique de ballet pour la danseuse russe Ida Rubinstein. Il pense à cette danse à trois temps venue de l'Espagne du XVIIIe siècle, le boléro.
"La plus belle musique de film"
Un motif de batterie répété 168 fois à l'identique, et, au total, plus de 4 000 coups de baguette. Dans ce morceau, c'est la caisse claire qui dirige tout l'orchestre. Tant d'artistes ont utilisé le boléro : Pierre Dac et Francis Blanche ont même osé le chanter en 1959. Le rockeur Frank Zappa, lui, en a fait un reggae. On ne compte plus les films qui ont fait résonner le boléro, et pour le réalisateur des "Uns et des autres", dont c'est le morceau phare, il n'y a pas de hasard : "C'est surement la plus belle musique de film qu'on ait faite, alors qu'il n’a pas été fait pour un film. Aujourd'hui, vous pouvez mettre la musique du Boléro sur n’importe quel film, ça marche", explique Claude Lelouch. Incantation, transe, envoutement, aucun mot n'est trop fort pour cette création de Ravel, presque obsessionnelle.
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