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Reportage "Ils pensaient que le hip-hop n’allait rien donner, désormais c’est un phénomène mondial !" : à New York, le Bronx célèbre les 50 ans du mouvement

D’un mouvement underground né dans les bas fonds new-yorkais à une culture mondialisée : le hip-hop fêtait vendredi son cinquantenaire.
Article rédigé par franceinfo - Loig Loury
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des membres du groupe Grand Master Flash and The Furious Five, artistes pionniers du hip-hop, sur scène en 2007 à New York. (SCOTT GRIES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le 11 août 1973, jour retenu pour cette naissance, DJ Kool Herc isolait des séquences de musique sur ses platines pour les rejouer à l’infini : c’est l’invention du "beat", composante centrale de la musique hip-hop. D’un mouvement underground né dans les bas fonds new-yorkais à une culture mondialisée : le hip-hop fêtait vendredi son cinquantenaire. Le début d’un mouvement qui finira par tout emporter sur son passage.

>> Le hip-hop, un courant musical qui n'a cessé de se réinventer depuis 50 ans aux Etats-Unis

Des DJ aux platines et des MC derrière le micro, le tout entre une voie express et la Harlem River : Mill Pond Park, dans le Bronx, accueillait vendredi 11 août une "block party", comme celles qui avaient fleuri au début du mouvement. Jesse était une petite fille à l'époque : "1973, j’étais là ! C’était massif ! Plus qu’aujourd’hui ! Tous les DJ autour, et vous au milieu, c’était la foule, il fallait se glisser au travers… Je suis tellement 'hip hop!' Ils pensaient que le hip-hop n’allait rien donner, mais nous voilà tous à crier dans le Bronx ! Désormais c’est un phénomène mondial !"

Cette "block party", avec ses sponsors, n’avait en effet rien du caractère licencieux des fêtes de la grande époque. Jerry "Fast Feet" ("Pieds rapides") était alors un jeune danseur de hip-hop : 

"La différence, c’est qu’on n’avait pas le droit d’aller dans les clubs alors on dansait dans les halls d’immeubles, les parcs, les caves".

Jerry "Fast feet", danseur de hip-hop

Ă  franceinfo


"Le hip hop, c’était la bagarre Et la vie aussi c’est la bagarre. Et c’est comme ça que ça se passait", poursuit-il.

Plus qu'une musique, une culture

Un âge d’or dont se rappelle avec émotion l’un de ses grands acteurs, Rahiem, qui accompagnait le légendaire DJ Grandmaster Flash. La musique d’aujourd’hui lui semble trop commerciale mais cela a tout de même du bon selon lui. "Nous voilà, 50 ans après et quelques milliards de dollars plus loin. On gagne plus d’argent aujourd’hui que jamais auparavant. Et c’est super, si vous êtes branchés par quelque chose, que vous trouvez votre voie et que ça vous rapporte de l’argent".

Mais pour André, ancien DJ et artiste du mouvement, le hip-hop, ce n’est pas que de la musique. "Le monde doit comprendre que le hip-hop, c’est une culture. Il faut être danseur, il faut écrire, il faut être rappeur et DJ !" 

50 ans de hip-hop : reportage Ă  New York de Loig Loury

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