Cet article date de plus de huit ans.
Rock en Seine 2016 : revivez tous les temps forts du dimanche
Entre Iggy Pop, Foals, Cassius ou Gregory Porter, il y en avait pour tous les goûts, ce dimanche au Parc de Saint-Cloud, pour la dernière journée de Rock en Seine. Culturebox vous fait revivre les meilleurs moments de cette journée.
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Temps de lecture : 22min
22.59 Vêtue d'un costume moulant hallucinant dessinant des dizaines de mains sur son corps à la façon d'une célèbre tenue de Bowie vue à l'expo David Bowie Is, Peaches est à la hauteur ce soir de son personnage : trash et dérangeant. La provoc' est une seconde nature chez cette performeuse qui cherche constamment à repousser les limites de la suggestion salace. En compagnie de deux acolytes, une rousse et un barbu chevelu en tenues SM, la Canadienne mime toutes les positions du sexe sans retenue, humecte ses doigts et se caresse l'entrejambes avec des mimiques de chienne en rut. "No Inhibition", scande cette ancienne partenaire de Chilly Gonzales, résumant son crédo de l'extrême.
On aurait tort pourtant de réduire Peaches à son image et à sa provoc. Il suffit de fermer les yeux deux petites minutes pour réaliser que sa voix tient sacrément la route. Capable de moduler comme une diva, cette héritière de Nina Hagen rappe avec brio, y compris en surfant sur la foule. Mais c'est avec "Fuck The Pain Away", l'un de ses premiers hymnes, un électro rap endiablé au refrain douloureux dans laquelle elle invite à "rester à l'école cause it's the best", qu'elle parvient le mieux à nous toucher. Bête de scène, Peaches est un choc capable de retenir les festivaliers sur le chemin de la sortie. Rock en Seine avait vu juste en la programmant en clôture sur la scène Pression Live.
22.40 C'est un peu la tradition du dimanche soir à Rock en Seine, les concerts électros s'enchaînent tandis que les stars du rock squattent la grande scène. Après Cassius, c'est à Soulwax que revient la lourde tâche de couvrir les riffs de guitares saturées de Foals. Mission réussie, mais il faut dire que les frères belges ont fait appel à trois batteurs simultanés pour les accompagner, dans un décor élégant en noir et blanc à l'inspiration post industrielle qui irait comme un gant à Kraftwerk.
Comme de nombreux groupes à Rock en Seine, Soulwax signe ici le dernier concert de sa tournée d'été. Leur rock électro inventif, intelligent et festif fait mouche et il faut se forcer un peu pour quitter les lieux pour ne pas louper la fin du concert de Foals...
22.10 110 000 spectateurs en trois jours. La direction du festival vient de publier ses chiffres de fréquentation pour l'édition 2016. C'est légèrement moins que l'an dernier où les trois jours avaient affiché complet, réunissant 120 000 personnes. Mais, compte tenu du contexte, c'est une performance remarquable. D'autant que l'affiche s'est révélée pleine de choix judicieux et inattendus, comme le somptueux concert de Massive Attack samedi soir, marqué par le retour de Tricky au côté du collectif originel.
22.05 Les garcons de Foals débarquent, emmenés par Yannis Philippakis, baignés dans la lumière violette des projecteurs. Le public les attendait de pied ferme, la tete pleine d'images du show donné par Iggy Pop.
Un spectateur se fait gentiment raccompagner par la sécurité après avoir tenté de passer la barrière. Sans rancune, il regagne la foule au pas de course, tapant dans les mains des spectateurs qu'il croise !
Le show se poursuit avec "My Number". Philippakis ne joue pas avec le frein à main, il n'hésite pas à tournoyer sur lui-même tout en grattant à toute vitesse.
Le leader descend de la scène. C'est à son tour d'aller taper dans les mains du premier rang. Marcel noir sur le dos, il retrouve ses compagnons rapidement avant de lever son pouce à l'adresse du public. Soudain, trois faisceaux de lumière turquoise traversent l'esplanade. Les premières notes du somptueux "Spanish Sahara", plus posé que les titres précédents, viennent parfumer de leur chaleur l'air de cette nuit parisienne. Petit bijou.
21.00 Ambiance clubbing et cocotiers du côté de la scène de la Cascade avec Cassius. Philippe Zdar et Boombass sont vêtus de K-way incongrus par cette chaleur, et juchés de surcroît sur un faux volcan en papier mâché, très film de série B. Le duo parisien, qui a sorti vendredi un album de funk-house ensoleillée après des années d'absence, démarre sur le morceau-titre "Ibifornia", un instrumental de house kitsch ponctué de cris d'oiseaux exotiques qui vont devenir le fil rouge du show.
20.50 Survient enfin la première et seule chanson ce soir extraite de son album "Post Pop Depression", en l'occurrence l'amoureux "Gardenia". Iggy Pop termine par le killer "Down in the street". Alors que plusieurs dizaines de fans avaient tenté durant tout le show d'investir la scène - en vain - l'Iguane interpelle la sécurité : "Laissez-les venir, laissez-la venir", en désignant du doigt une jeune festivalière du premier rang. Après un passage éclair dans ses bras, Anne-Charlotte repart avec la banane, à l'unisson du public.
20.47 Couvert de sueur, Iggy Pop emprunte de sa démarche caractéristique (une hanche en souffrance depuis toujours) l'avant-scène pour "Repo Man" et appuie son propos de grands gestes de la main avant de se casser la voix sur l'hymne punk le plus teigneux jamaix écrit, "Search and Destroy". A ses grandes heures auto-destructrices, il se serait ouvert les veines. Heureusement ce soir, it's only rock'n'roll !
20.25 Iggy Pop a mis le turbo et attaque déjà son dixième titre avec "Nightclubbing". Les hits se sont enchaînés, de "Lust For Life" à "1969", des pépites de sa carrière en solo ou avec les Stooges, mais il n'a toujours pas joué de chanson de son excellent dernier album.
20.10 A 69 ans, Iggy Pop en a encore sous la semelle. Il braille et se déhanche avec une vigueur enviable. Petite déception cependant : pour ce que la rumeur persistante annonce comme étant son dernier concert, on aurait rêvé de voir Iggy Pop entouré de la dream-team de son dernier album "Post Pop Depression", comme c'était le cas au Rex en mai dernier. Soit Josh Homme des Queens of the Stone Age, Matt Helders des Arctic Monkeys et Dean Fertita. Or ce n'est pas le cas.
19.57 On se demandait si Chvrches n'allait pas être victime de l'effet Iggy Pop, au point de devoir jouer devant un public réduit. Finalement, les festivaliers n'ont pas fait faux bond au groupe. La chanteuse du groupe électro-pop s'avance sur la scène de l'Industrie et entraîne ses deux musiciens pour un premier morceau. "Bonsoir... Je parle un petit peu français", lance Lauren Mayberry avant d'enchaîne : "But it's soooo bad." Le chanteur, casquette noire sur la tête, fait des allers-retours d'un bout à l'autre de la scène, avec des petits pas latéraux rigolos. Il encourage le public qui frappe applaudit. Le chanteur saute comme un cabri, petit doigt d'honneur au passage et poursuit. Visiblement, il s'éclate !
Devant les faisceaux de lumière bleue et blanche, la chanteuse du trio écossais embarque son public à coup de petites foulées et de mouvements de têtes. Mais déjà, la dernière chanson arrive avec "The Mother we share", un des titres avec lequel Chvrches s'est fait connaître en 2012.
19.49 Très attendu à Rock en Seine, Iggy Pop bondit sans fioritures sur la Grande scène et attaque "I wanna be your Dog", classique de son groupe The Stooges. Le parrain du punk ne fait pas de manières, pas de strip tease calculé de femmelette : il est d'emblée torse nu. Un torse parcheminé qui témoigne de ses presque cinquante ans de carrière. L'Iguane enchaîne avec "The Passenger", qui évoque les années passées sous l'aile de David Bowie avec l'album "Lust for life".
18.55 Un courte intro musicale et les cinq musiciens de Ghinzu font leur entrée sur scène façon stars, décontractés, sourires aux lèvres, smartphone en main pour filmer le public et canette de bière dans l'autre. "Ça va Paris ? Il fait chaud ! " lance le chanteur. Le registre est plutôt cool pour le moment.... mais on connaît la capacité du groupe belge à partir très vite dans les décibels. Après un court aller et retour vers le premier rang histoire d'embrasser une fan comme il se doit, John Stargasm (quel nom tout de même !) retrouve le chemin de son micro et son clavier. Le tempo monte un peu, doucement.
Le concert gagne en intensité et Ghinzu commence à user de ses grandes envolées lyriques dont le groupe a le secret depuis son premier album il y a 15 ans. Bonne nouvelle, ça fonctionne encore ! Ambiance de folie en cette fin de concert avec pogo à la clé pour les plus courageux des premiers rangs.
18.50 Une platine, un micro. Little Simz se fait désirer pendant que le beatmaker chauffe le public : "Paris, are you with me?" ("Paris, vous êtes avec moi ?") Depuis les coulisses, on attend la voix chaude de la rappeuse londonienne. "Make some noise". Un tchek à son DJ, et c'est parti. On n'arrête plus le flow impressionnant de la frêle Little Simz.
"Ok, donc maintenant je vais me présenter comme il se doit" lance-t-elle, radieuse, avant de commencer "Wings". A droite de la scène, son amie Bibi Bourelly regarde attentive.
"Cette chanson est pour ma voisine. Je ne me suis jamais excusée pour le bruit que je faisais quand je composais" s'amuse Little Simz avant de rapper "God Bless Mary". Fidèle à sa réputation de pile électrique, Little Simz enflamme la fosse avec "Dead Body"... et une charmante dose d'égotrip. "Vous passez un bon moment ?", demande-t-elle à son public conquis. Réponse positive unanime. "Ouais, je veux bien vous croire". Elle est ensuite rejoint sur scène par Bibi Bourelly pour "Interlude", un titre présent sur la dernière mixtape de la rappeuse de 22 ans, "Age 101: Drop X".
18.00 Après le concert de Gregory Porter, le public s'est rabattu vers la scène de l'Industrie pour danser sur les rythmes disco-funk de Miike Snow. Le chanteur-pianiste dévoile une voix étonnante, aussi à l'aise dans les aigus que dans les basses. Après l'intro en douceur, piano-voix, le guitariste de Miike Snow sort la grosse saturation pour accompagner ses sauts sur scène pendant "Heart is full". Il faut dire que le quatuor suédois aime les effets, avec une voix régulièrement noyée sous de la reverb. Dans le public, ça se déhanche, entraîné par le batteur qui marque constamment le temps avec sa grosse caisse sur "Silvia".
Pas très bavard pendant sa prestation, le chanteur de Miike Snow remercie son public alors que le concert touche à sa fin. "On est venus ici il y a 4 ans, ca fait plaisir de vous revoir. Et elle aussi, ça fait plaisir de la revoir" lance-t-il en pointant du doigt la statue en face de la scène de l'Industrie.
17.45 En découvrant la programmation 2016, c'est le nom qui a donné la banane à beaucoup. Et une fois Sum 41 sur scène, c'est pareil. Au son des premières notes sorties tout droit du début des années 2000, les sourires s'affichent sur les visages, y compris sur ceux qui n'étaient pas au collège ou au lycée au moment où le groupe a connu ses plus belles heures. On a l'impression de retrouver un vieux disque du groupe au fond de la boite à gants et de l'avoir mis par nostalgie tout en roulant vitres ouvertes. Que ça fait du bien ! Le groupe semble n'avoir rien perdu de sa jeunesse. Et invite trois personnes à monter sur scène. Veinards ! Ce ne sont pas seulement les premiers rangs qui dansent et sautent sans s'économiser mais bien l'ensemble des festivaliers attroupés sur les 50 mètres devant la scène. Le leader du groupe fait un doigt d'honneur avec la main gauche et demande au public de l'imiter... Beaucoup de majeurs levés. Et un maximum de slameurs qui se font porter par la foule houleuse qui improvise un "Wall of Death".
Les premières mesures de "Smoke on the Water" de Deep Purple résonnent. Puis celles de "Seven Nation Army" des White Stripes. Jolis clins d'oeil. Suivis d'une version cathartique de"We Will Rock You" de Queen. Pour rafraichir le public déchainé des premiers rangs, le chanteur balance des bombes à eau. Bienvenue à la teuf de rentrée du lycée ! Les effectifs de secouristes ont été renforcés. Les d'évacuations de spectateurs se multiplient. Quelques tentatives de monter sur scène sont stoppées net par le service de sécurité.
17.30 Énergique entrée en matière de Bibi Bourelly qui a choisi d'attaquer son concert avec deux morceaux très rock. Sa voix est incroyable, quand elle chante comme quand elle harangue "ses amis français". On a hâte de l'entendre dans un registre plus soul et r'n'b, ce qui viendra rapidement et nous confortera dans notre première excellent impression. On comprend pourquoi Rihanna a craqué pour elle. Cette fille au tempérament impressionnant semble prendre beaucoup de plaisir à surprendre son monde. Et on en redemande !
17.00 Gregory Porter, en short sous chemise et gilet, sans oublier son indévissable casquette, démarre son concert par "Hold On" la chanson de Disclosure qui a agrandi subitement il y a un an son audience auprès des jeunes et des non amateurs de jazz. Un geste limpide en direction du public de Rock en Seine où l'immense chanteur se produit avec un quatuor (piano, contrebasse, batterie, saxophone). Sur la.scène Cascade, le crooner installe de sa seule voix soyeuse un climat radieux, celui d'une fin d'après-midi dominicale idéale et souriante sous les arbres. "What a beautiful place and a beautiful city" : Gregory Porter salue chaleureusement le public et assure que la chanson à venir "No Love Dying" est dédiée à chacun ici en particulier.
Pas question de donner une image poussiéreuse du jazz : Porter, lauréat d'un Grammy en 2014 pour son album "Liquid Spirit" multiplie les clins d'oeil, soul et même reggae, et amène intelligemment le public à considérer le genre d'un oeil neuf.
On ne se souvient pas d'un concert de jazz aussi en phase avec le moment sur cette scène à Rock en Seine, qui se mue en parc enchanteur où tout est amour. Il est ovationné. Et nous offre un belle surprise : une version de "Papa was a Rolling Stone" des Temptations ! Enorme !
https://twitter.com/Nijikid/status/769923480745832448
16.45 Editors achève son concert en beauté. Applaudissements nourris pour Tom Smith qui s'est multiplié à la guitare, au piano et bien sûr derrière le micro. Cinquante minutes bourrées d'ondes positives qui auront convaincu ceux qui connaissaient peu ou pas le groupe anglais.
16.25 Soyez prévenus : le jeune rappeur français KillASon va vraiment tout bouffer ! Nous l'avions écouté, apprécié et rencontré mais restait à voir le jeune prodige sur scène. Or, seul avec ses machines, il est absolument dément.
Débarqué en prince de la night tout de noir vêtu, long manteau de fourrure synthétique compris, il met le public déjà conquis à genoux à coup de flows musclés autant que virtuoses, de jetés de jambes sportifs et de grimaces drolatiques. Ce danseur hip-hop confirmé nous gratifie même d'un salto arrière avec une aisance confondante (ci-dessous)
https://twitter.com/Nijikid/status/769912428222177280
Avant "UCWP", le titre de son album "Rize" sur lequel il endosse une nouvelle personnalité et un nouveau flow toutes les quatre mesures, il tombe le tshirt et se retrouve torse nu. Un gros pogo s'improvise au premier rang.
16.15 Accompagnés par des sirènes stridentes et une fumée blanche, les membres d'Editors font leur entrée sur scène. Tom Smith, la chemise blanche et le pas décidé, prend le micro et se met à l'oeuvre. Les salutations, on verra plus tard.
Il y beaucoup de monde pour écouter le son très rock et très en place du groupe de Birmingham qui joue devant un décor de ventilateurs géants, ambiance industrielle. Dans le public, il y a ceux qui bougent et vivent le concert. Et ceux qui préfèrent une position plus confortable pour profiter au mieux du concert...
15.45 La douceur et la chaleur des petits bijoux de chansons de Kevin Morby tombent à pic en ce milieu d'après midi. Elles peuvent s'écouter en bullant à l'ombre ou de manière plus active au soleil devant la scène. Car le Texan et son groupe dégagent une belle énergie, à la Dylan. Alors forcément on a envie de fredonner, de taper du pied, de hocher la tête, de se laisser aller. Et de découvrir le plus vite possible la discographie de ce musicien et de ses divers groupes (Woods, The Babies...).
15.30 Imarhan vient de prendre possession de la scène Pression live. A l'entrée du site de Rock en Seine, le public est comme happé par le blues envoûtant du quintet touareg. Timides pour leurs premières chansons, les musiciens esquissent quelques sourires et lancent des "merci !" à la fin de chaque titre. Et puis ils se lâchent avec leur titre éponyme, revisité avec une version beaucoup plus électrique que sur leur premier album, sorti fin avril. Imarhan abandonne ses sonorités feutrées pour un son plus rock et tous les titres sont réarrangés pour l’occasion.
Iyad Moussa ben Abderrahmane, au centre de la scène, chante la mélodie principale, reprise en chœur par le reste des musiciens. Emportés par les rythmes syncopés des deux percussionnistes, le public en redemande : les jambes gigotent, les têtes remuent. Le quintet algérien ne manque pas une occasion de faire participer les festivaliers. Sur l'intro, les percussionnistes font applaudir le public en rythme sur les temps, pendant que les guitaristes s'échangent des regards complices. Le charme d'Imarhan opère et les premiers rangs ont le sourire jusqu'aux oreilles. Le son légèrement saturé des guitares électriques contrebalancent avec une ligne de basse funky et des rythmiques délirantes, jouées notamment au darbouka.
A gauche de la scène, une grosse boule en bois sert aussi de percussion. Le musicien, en transe, la frappe à tour de rôle avec des briquets, des balais de batterie ou encore ses avant-bras. Impressionnant. Imarhan clôture son concert en beauté avec « Tahabort ».
15.10 Quand Blues Pills arrive sur scène, c'est toutes les années 70 qui débarquent avec lui ! Par les riffs à la Led Zep et les solos tonitruants, mais aussi par les costumes et le décor composé d'une simple toile nonchalante aux motifs psychédéliques : aucun indice ne peut laisser entendre que nous ne sommes pas au temps de Janis (la chanteuse y fait penser par instant) mais bien en 2016. Quant à la longueur des cheveux, pas la peine de faire un dessin... La seul originalité de ce groupe aux airs de déjà vu (mais pas désagréable pour autant) est la composition internationale de ses musiciens suédois, français et américain sagement réunis autour d'une chanteuse qui entame son dernier morceau par une intro vocale impressionnante de puissance.
Le public est déjà nombreux devant la Grande Scène en ce début d'après-midi.
14.50 "Vous êtes trop chaud en bas" lance le chanteur de Maestro aux premiers rangs. Il annonce un petit slow... qui n'en n'est pas vraiment un. Il hurle à s'en casser la voix "I love you !" Pour la première fois depuis trois jours, le vent souffle légèrement et ce n'est pas pour déplaire aux festivaliers qui se réveillent doucement et finissent par danser et applaudir généreusement.
14.30 C'est parti pour les premiers concerts de l'après-midi. Blues Pills ouvre la programmation de la Grande Scène tandis que Maestro joue sur celle de l'Industrie (en direct sur Culturebox).
Le chanteur encravaté de Maestro va-t-il tenir longtemps avant de jeter sa chemise ?
https://twitter.com/Nijikid/status/770004513663188992
On aurait tort pourtant de réduire Peaches à son image et à sa provoc. Il suffit de fermer les yeux deux petites minutes pour réaliser que sa voix tient sacrément la route. Capable de moduler comme une diva, cette héritière de Nina Hagen rappe avec brio, y compris en surfant sur la foule. Mais c'est avec "Fuck The Pain Away", l'un de ses premiers hymnes, un électro rap endiablé au refrain douloureux dans laquelle elle invite à "rester à l'école cause it's the best", qu'elle parvient le mieux à nous toucher. Bête de scène, Peaches est un choc capable de retenir les festivaliers sur le chemin de la sortie. Rock en Seine avait vu juste en la programmant en clôture sur la scène Pression Live.
22.40 C'est un peu la tradition du dimanche soir à Rock en Seine, les concerts électros s'enchaînent tandis que les stars du rock squattent la grande scène. Après Cassius, c'est à Soulwax que revient la lourde tâche de couvrir les riffs de guitares saturées de Foals. Mission réussie, mais il faut dire que les frères belges ont fait appel à trois batteurs simultanés pour les accompagner, dans un décor élégant en noir et blanc à l'inspiration post industrielle qui irait comme un gant à Kraftwerk.
Comme de nombreux groupes à Rock en Seine, Soulwax signe ici le dernier concert de sa tournée d'été. Leur rock électro inventif, intelligent et festif fait mouche et il faut se forcer un peu pour quitter les lieux pour ne pas louper la fin du concert de Foals...
22.10 110 000 spectateurs en trois jours. La direction du festival vient de publier ses chiffres de fréquentation pour l'édition 2016. C'est légèrement moins que l'an dernier où les trois jours avaient affiché complet, réunissant 120 000 personnes. Mais, compte tenu du contexte, c'est une performance remarquable. D'autant que l'affiche s'est révélée pleine de choix judicieux et inattendus, comme le somptueux concert de Massive Attack samedi soir, marqué par le retour de Tricky au côté du collectif originel.
22.05 Les garcons de Foals débarquent, emmenés par Yannis Philippakis, baignés dans la lumière violette des projecteurs. Le public les attendait de pied ferme, la tete pleine d'images du show donné par Iggy Pop.
Un spectateur se fait gentiment raccompagner par la sécurité après avoir tenté de passer la barrière. Sans rancune, il regagne la foule au pas de course, tapant dans les mains des spectateurs qu'il croise !
Le show se poursuit avec "My Number". Philippakis ne joue pas avec le frein à main, il n'hésite pas à tournoyer sur lui-même tout en grattant à toute vitesse.
Le leader descend de la scène. C'est à son tour d'aller taper dans les mains du premier rang. Marcel noir sur le dos, il retrouve ses compagnons rapidement avant de lever son pouce à l'adresse du public. Soudain, trois faisceaux de lumière turquoise traversent l'esplanade. Les premières notes du somptueux "Spanish Sahara", plus posé que les titres précédents, viennent parfumer de leur chaleur l'air de cette nuit parisienne. Petit bijou.
21.00 Ambiance clubbing et cocotiers du côté de la scène de la Cascade avec Cassius. Philippe Zdar et Boombass sont vêtus de K-way incongrus par cette chaleur, et juchés de surcroît sur un faux volcan en papier mâché, très film de série B. Le duo parisien, qui a sorti vendredi un album de funk-house ensoleillée après des années d'absence, démarre sur le morceau-titre "Ibifornia", un instrumental de house kitsch ponctué de cris d'oiseaux exotiques qui vont devenir le fil rouge du show.
https://twitter.com/OlivierFlandin/status/769977154897645569
Tels deux curieux chamanes dont on ne voit jamais les mains (machines ou platines ?), ils malmènent ensuite avec un malin plaisir "I Love You So", leur hit planétaire d'il y a 5 ans. Sur une base connue, les deux complices font entrer et sortir plusieurs extraits d'autres tracks. Le set semble avoir été construit ainsi, y compris avec les titres du nouvel album. C'est malin et efficace (jamais le temps de se lasser) mais parfois frustrant (les chansons n'ont pas le temps de vivre). La scène de la Cascade se transforme en dancefloor à ciel ouvert.20.50 Survient enfin la première et seule chanson ce soir extraite de son album "Post Pop Depression", en l'occurrence l'amoureux "Gardenia". Iggy Pop termine par le killer "Down in the street". Alors que plusieurs dizaines de fans avaient tenté durant tout le show d'investir la scène - en vain - l'Iguane interpelle la sécurité : "Laissez-les venir, laissez-la venir", en désignant du doigt une jeune festivalière du premier rang. Après un passage éclair dans ses bras, Anne-Charlotte repart avec la banane, à l'unisson du public.
20.47 Couvert de sueur, Iggy Pop emprunte de sa démarche caractéristique (une hanche en souffrance depuis toujours) l'avant-scène pour "Repo Man" et appuie son propos de grands gestes de la main avant de se casser la voix sur l'hymne punk le plus teigneux jamaix écrit, "Search and Destroy". A ses grandes heures auto-destructrices, il se serait ouvert les veines. Heureusement ce soir, it's only rock'n'roll !
20.25 Iggy Pop a mis le turbo et attaque déjà son dixième titre avec "Nightclubbing". Les hits se sont enchaînés, de "Lust For Life" à "1969", des pépites de sa carrière en solo ou avec les Stooges, mais il n'a toujours pas joué de chanson de son excellent dernier album.
20.10 A 69 ans, Iggy Pop en a encore sous la semelle. Il braille et se déhanche avec une vigueur enviable. Petite déception cependant : pour ce que la rumeur persistante annonce comme étant son dernier concert, on aurait rêvé de voir Iggy Pop entouré de la dream-team de son dernier album "Post Pop Depression", comme c'était le cas au Rex en mai dernier. Soit Josh Homme des Queens of the Stone Age, Matt Helders des Arctic Monkeys et Dean Fertita. Or ce n'est pas le cas.
19.57 On se demandait si Chvrches n'allait pas être victime de l'effet Iggy Pop, au point de devoir jouer devant un public réduit. Finalement, les festivaliers n'ont pas fait faux bond au groupe. La chanteuse du groupe électro-pop s'avance sur la scène de l'Industrie et entraîne ses deux musiciens pour un premier morceau. "Bonsoir... Je parle un petit peu français", lance Lauren Mayberry avant d'enchaîne : "But it's soooo bad." Le chanteur, casquette noire sur la tête, fait des allers-retours d'un bout à l'autre de la scène, avec des petits pas latéraux rigolos. Il encourage le public qui frappe applaudit. Le chanteur saute comme un cabri, petit doigt d'honneur au passage et poursuit. Visiblement, il s'éclate !
Devant les faisceaux de lumière bleue et blanche, la chanteuse du trio écossais embarque son public à coup de petites foulées et de mouvements de têtes. Mais déjà, la dernière chanson arrive avec "The Mother we share", un des titres avec lequel Chvrches s'est fait connaître en 2012.
19.49 Très attendu à Rock en Seine, Iggy Pop bondit sans fioritures sur la Grande scène et attaque "I wanna be your Dog", classique de son groupe The Stooges. Le parrain du punk ne fait pas de manières, pas de strip tease calculé de femmelette : il est d'emblée torse nu. Un torse parcheminé qui témoigne de ses presque cinquante ans de carrière. L'Iguane enchaîne avec "The Passenger", qui évoque les années passées sous l'aile de David Bowie avec l'album "Lust for life".
18.55 Un courte intro musicale et les cinq musiciens de Ghinzu font leur entrée sur scène façon stars, décontractés, sourires aux lèvres, smartphone en main pour filmer le public et canette de bière dans l'autre. "Ça va Paris ? Il fait chaud ! " lance le chanteur. Le registre est plutôt cool pour le moment.... mais on connaît la capacité du groupe belge à partir très vite dans les décibels. Après un court aller et retour vers le premier rang histoire d'embrasser une fan comme il se doit, John Stargasm (quel nom tout de même !) retrouve le chemin de son micro et son clavier. Le tempo monte un peu, doucement.
Le concert gagne en intensité et Ghinzu commence à user de ses grandes envolées lyriques dont le groupe a le secret depuis son premier album il y a 15 ans. Bonne nouvelle, ça fonctionne encore ! Ambiance de folie en cette fin de concert avec pogo à la clé pour les plus courageux des premiers rangs.
https://twitter.com/OlivierFlandin/status/769952611336327168
18.50 Une platine, un micro. Little Simz se fait désirer pendant que le beatmaker chauffe le public : "Paris, are you with me?" ("Paris, vous êtes avec moi ?") Depuis les coulisses, on attend la voix chaude de la rappeuse londonienne. "Make some noise". Un tchek à son DJ, et c'est parti. On n'arrête plus le flow impressionnant de la frêle Little Simz.
"Ok, donc maintenant je vais me présenter comme il se doit" lance-t-elle, radieuse, avant de commencer "Wings". A droite de la scène, son amie Bibi Bourelly regarde attentive.
"Cette chanson est pour ma voisine. Je ne me suis jamais excusée pour le bruit que je faisais quand je composais" s'amuse Little Simz avant de rapper "God Bless Mary". Fidèle à sa réputation de pile électrique, Little Simz enflamme la fosse avec "Dead Body"... et une charmante dose d'égotrip. "Vous passez un bon moment ?", demande-t-elle à son public conquis. Réponse positive unanime. "Ouais, je veux bien vous croire". Elle est ensuite rejoint sur scène par Bibi Bourelly pour "Interlude", un titre présent sur la dernière mixtape de la rappeuse de 22 ans, "Age 101: Drop X".
https://twitter.com/Anais_Cherif/status/769953464873062401
Alors que la jeune chanteuse r'n'b vient de quitter la scène, son amie rappeuse la rappelle. "Reviens Bibi, on va prendre une photo de famille !" Très communicative, Little Simz demande : "Rock en Seine, si vous avez de l'énergie, je veux que vous soyez à 100%" Dans les premiers rangs, un cercle se forme. Et ça part en bon vieux pogo pour clôturer son généreux concert. https://twitter.com/LittleSimz/status/769963947084673024
18.00 Après le concert de Gregory Porter, le public s'est rabattu vers la scène de l'Industrie pour danser sur les rythmes disco-funk de Miike Snow. Le chanteur-pianiste dévoile une voix étonnante, aussi à l'aise dans les aigus que dans les basses. Après l'intro en douceur, piano-voix, le guitariste de Miike Snow sort la grosse saturation pour accompagner ses sauts sur scène pendant "Heart is full". Il faut dire que le quatuor suédois aime les effets, avec une voix régulièrement noyée sous de la reverb. Dans le public, ça se déhanche, entraîné par le batteur qui marque constamment le temps avec sa grosse caisse sur "Silvia".
Pas très bavard pendant sa prestation, le chanteur de Miike Snow remercie son public alors que le concert touche à sa fin. "On est venus ici il y a 4 ans, ca fait plaisir de vous revoir. Et elle aussi, ça fait plaisir de la revoir" lance-t-il en pointant du doigt la statue en face de la scène de l'Industrie.
17.45 En découvrant la programmation 2016, c'est le nom qui a donné la banane à beaucoup. Et une fois Sum 41 sur scène, c'est pareil. Au son des premières notes sorties tout droit du début des années 2000, les sourires s'affichent sur les visages, y compris sur ceux qui n'étaient pas au collège ou au lycée au moment où le groupe a connu ses plus belles heures. On a l'impression de retrouver un vieux disque du groupe au fond de la boite à gants et de l'avoir mis par nostalgie tout en roulant vitres ouvertes. Que ça fait du bien ! Le groupe semble n'avoir rien perdu de sa jeunesse. Et invite trois personnes à monter sur scène. Veinards ! Ce ne sont pas seulement les premiers rangs qui dansent et sautent sans s'économiser mais bien l'ensemble des festivaliers attroupés sur les 50 mètres devant la scène. Le leader du groupe fait un doigt d'honneur avec la main gauche et demande au public de l'imiter... Beaucoup de majeurs levés. Et un maximum de slameurs qui se font porter par la foule houleuse qui improvise un "Wall of Death".
Les premières mesures de "Smoke on the Water" de Deep Purple résonnent. Puis celles de "Seven Nation Army" des White Stripes. Jolis clins d'oeil. Suivis d'une version cathartique de"We Will Rock You" de Queen. Pour rafraichir le public déchainé des premiers rangs, le chanteur balance des bombes à eau. Bienvenue à la teuf de rentrée du lycée ! Les effectifs de secouristes ont été renforcés. Les d'évacuations de spectateurs se multiplient. Quelques tentatives de monter sur scène sont stoppées net par le service de sécurité.
17.30 Énergique entrée en matière de Bibi Bourelly qui a choisi d'attaquer son concert avec deux morceaux très rock. Sa voix est incroyable, quand elle chante comme quand elle harangue "ses amis français". On a hâte de l'entendre dans un registre plus soul et r'n'b, ce qui viendra rapidement et nous confortera dans notre première excellent impression. On comprend pourquoi Rihanna a craqué pour elle. Cette fille au tempérament impressionnant semble prendre beaucoup de plaisir à surprendre son monde. Et on en redemande !
17.00 Gregory Porter, en short sous chemise et gilet, sans oublier son indévissable casquette, démarre son concert par "Hold On" la chanson de Disclosure qui a agrandi subitement il y a un an son audience auprès des jeunes et des non amateurs de jazz. Un geste limpide en direction du public de Rock en Seine où l'immense chanteur se produit avec un quatuor (piano, contrebasse, batterie, saxophone). Sur la.scène Cascade, le crooner installe de sa seule voix soyeuse un climat radieux, celui d'une fin d'après-midi dominicale idéale et souriante sous les arbres. "What a beautiful place and a beautiful city" : Gregory Porter salue chaleureusement le public et assure que la chanson à venir "No Love Dying" est dédiée à chacun ici en particulier.
Pas question de donner une image poussiéreuse du jazz : Porter, lauréat d'un Grammy en 2014 pour son album "Liquid Spirit" multiplie les clins d'oeil, soul et même reggae, et amène intelligemment le public à considérer le genre d'un oeil neuf.
On ne se souvient pas d'un concert de jazz aussi en phase avec le moment sur cette scène à Rock en Seine, qui se mue en parc enchanteur où tout est amour. Il est ovationné. Et nous offre un belle surprise : une version de "Papa was a Rolling Stone" des Temptations ! Enorme !
https://twitter.com/Nijikid/status/769923480745832448
16.45 Editors achève son concert en beauté. Applaudissements nourris pour Tom Smith qui s'est multiplié à la guitare, au piano et bien sûr derrière le micro. Cinquante minutes bourrées d'ondes positives qui auront convaincu ceux qui connaissaient peu ou pas le groupe anglais.
16.25 Soyez prévenus : le jeune rappeur français KillASon va vraiment tout bouffer ! Nous l'avions écouté, apprécié et rencontré mais restait à voir le jeune prodige sur scène. Or, seul avec ses machines, il est absolument dément.
Débarqué en prince de la night tout de noir vêtu, long manteau de fourrure synthétique compris, il met le public déjà conquis à genoux à coup de flows musclés autant que virtuoses, de jetés de jambes sportifs et de grimaces drolatiques. Ce danseur hip-hop confirmé nous gratifie même d'un salto arrière avec une aisance confondante (ci-dessous)
https://twitter.com/Nijikid/status/769912428222177280
Avant "UCWP", le titre de son album "Rize" sur lequel il endosse une nouvelle personnalité et un nouveau flow toutes les quatre mesures, il tombe le tshirt et se retrouve torse nu. Un gros pogo s'improvise au premier rang.
16.15 Accompagnés par des sirènes stridentes et une fumée blanche, les membres d'Editors font leur entrée sur scène. Tom Smith, la chemise blanche et le pas décidé, prend le micro et se met à l'oeuvre. Les salutations, on verra plus tard.
Il y beaucoup de monde pour écouter le son très rock et très en place du groupe de Birmingham qui joue devant un décor de ventilateurs géants, ambiance industrielle. Dans le public, il y a ceux qui bougent et vivent le concert. Et ceux qui préfèrent une position plus confortable pour profiter au mieux du concert...
15.45 La douceur et la chaleur des petits bijoux de chansons de Kevin Morby tombent à pic en ce milieu d'après midi. Elles peuvent s'écouter en bullant à l'ombre ou de manière plus active au soleil devant la scène. Car le Texan et son groupe dégagent une belle énergie, à la Dylan. Alors forcément on a envie de fredonner, de taper du pied, de hocher la tête, de se laisser aller. Et de découvrir le plus vite possible la discographie de ce musicien et de ses divers groupes (Woods, The Babies...).
15.30 Imarhan vient de prendre possession de la scène Pression live. A l'entrée du site de Rock en Seine, le public est comme happé par le blues envoûtant du quintet touareg. Timides pour leurs premières chansons, les musiciens esquissent quelques sourires et lancent des "merci !" à la fin de chaque titre. Et puis ils se lâchent avec leur titre éponyme, revisité avec une version beaucoup plus électrique que sur leur premier album, sorti fin avril. Imarhan abandonne ses sonorités feutrées pour un son plus rock et tous les titres sont réarrangés pour l’occasion.
Iyad Moussa ben Abderrahmane, au centre de la scène, chante la mélodie principale, reprise en chœur par le reste des musiciens. Emportés par les rythmes syncopés des deux percussionnistes, le public en redemande : les jambes gigotent, les têtes remuent. Le quintet algérien ne manque pas une occasion de faire participer les festivaliers. Sur l'intro, les percussionnistes font applaudir le public en rythme sur les temps, pendant que les guitaristes s'échangent des regards complices. Le charme d'Imarhan opère et les premiers rangs ont le sourire jusqu'aux oreilles. Le son légèrement saturé des guitares électriques contrebalancent avec une ligne de basse funky et des rythmiques délirantes, jouées notamment au darbouka.
A gauche de la scène, une grosse boule en bois sert aussi de percussion. Le musicien, en transe, la frappe à tour de rôle avec des briquets, des balais de batterie ou encore ses avant-bras. Impressionnant. Imarhan clôture son concert en beauté avec « Tahabort ».
15.10 Quand Blues Pills arrive sur scène, c'est toutes les années 70 qui débarquent avec lui ! Par les riffs à la Led Zep et les solos tonitruants, mais aussi par les costumes et le décor composé d'une simple toile nonchalante aux motifs psychédéliques : aucun indice ne peut laisser entendre que nous ne sommes pas au temps de Janis (la chanteuse y fait penser par instant) mais bien en 2016. Quant à la longueur des cheveux, pas la peine de faire un dessin... La seul originalité de ce groupe aux airs de déjà vu (mais pas désagréable pour autant) est la composition internationale de ses musiciens suédois, français et américain sagement réunis autour d'une chanteuse qui entame son dernier morceau par une intro vocale impressionnante de puissance.
Le public est déjà nombreux devant la Grande Scène en ce début d'après-midi.
14.50 "Vous êtes trop chaud en bas" lance le chanteur de Maestro aux premiers rangs. Il annonce un petit slow... qui n'en n'est pas vraiment un. Il hurle à s'en casser la voix "I love you !" Pour la première fois depuis trois jours, le vent souffle légèrement et ce n'est pas pour déplaire aux festivaliers qui se réveillent doucement et finissent par danser et applaudir généreusement.
14.30 C'est parti pour les premiers concerts de l'après-midi. Blues Pills ouvre la programmation de la Grande Scène tandis que Maestro joue sur celle de l'Industrie (en direct sur Culturebox).
Le chanteur encravaté de Maestro va-t-il tenir longtemps avant de jeter sa chemise ?
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