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Rock en Seine : bilan d'une édition torride et dansante

Le festival Rock en Seine enregistre une légère baisse de fréquentation cette année sans toutefois se mettre en danger financièrement. Sa programmation, encore plus diversifiée qu'à l'habitude, a mélangé avec brio têtes d'affiches et découvertes.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Foals clôture le festival Rock en Seine.
 (Gilles Scarella / Studio FTV)

Après deux années affichant complet (120.000 spectateurs en 3 jours), Rock en Seine a accueilli quelque 110.000 spectateurs cumulés selon les organisateurs. Les festivaliers étrangers, qui représentent chaque année entre 10.000 et 15.000 entrées, semblent avoir été moins nombreux pour cette 14e édition.  Une tendance dans la ligne des chiffres du tourisme en baisse en Ile-de-France au premier semestre, selon un récent bilan du Comité régional du tourisme, qui attribue cette baisse au contexte sécuritaire et aux mouvements sociaux.

Cette légère baisse de fréquentation à Rock en Seine, qui ne remet pas en cause sa santé économique selon son directeur François Missonnier, est une exception au terme d'un été où la plupart des manifestations ont fait recette, malgré un contexte assombri par l'attentat de Nice le 14 juillet.

Reportage : J.L.Serra, G.Bezou, R.Supe, L.Comiot


Malgré quelques annulations ponctuelles, comme le Nice Jazz Festival, les festivals ont attiré des foules de spectateurs désireux de se rassembler et de faire la fête, malgré des conditions de sécurité renforcées. Certains rendez-vous musicaux ont même égalé ou amélioré leurs records de fréquentation, comme les Eurockéennes (104.000), Solidays (202.000) ou les Vieilles Charrues, qui a accueilli 278.000 festivaliers pour son 25e anniversaire. Avec des locomotives nommées Les Insus, Louise Attaque, Louane, Jain ou Michel Polnareff.

Une programmation éclectique

Plus rock et plus pointu, Rock en Seine avait pour sa part misé sur quelques pépites qui ont tenu leur rang, comme Two Door Cinema Club et The Last Shadow Puppets vendredi ou Sigur Ros et Massive Attack, rejoint sur scène par son ex-membre Tricky, samedi. Parmi les bonnes surpises de la grande scène, le folk rock du collectif Edward Shape and the Magnetic Zeros a également fait sensation par sa fraicheur et sa spontaneité.

Iggy superstar

Le vétéran Iggy Pop a revisité ses classiques en clôture des trois jours rock, pop et électro de Rock en Seine où les festivaliers, malgré la chaleur, ont fait honneur au thème de l'année, inspiré par David Bowie : "Let's Dance!". Torse nu comme à son habitude, rigolard, "l'Iguane" de 69 ans a largement puisé dans le répertoire de son groupe culte, les Stooges et dans ses deux premiers albums solos, réalisés en 1977 par David Bowie.  Après Iggy Pop, le groupe britannique Foals a conclur les festivités sur la grande scène.

Une pointe de jazz et beaucoup de made in France

Ce festival au fort tropisme anglo-saxon a aussi offert une belle place à la scène française avec près d'un tiers de la programmation estampillée "made in France" comme Casseurs Flowters, Caravan Palace,Naive New Beaters, Birdy Nam Nam ou La Femme.

Le festival a aussi confirmé son goût pour l'éclectisme avec dimanche, outre Iggy Pop et Foals, des touches électro (Cassius, Soulwax), quelques voix féminines singulières (la Norvégienne Aurora, la Canadienne Peaches) et même un peu de jazz avec le vocaliste afro-américain Gregory Porter.

Danse et brumisateurs

Points d'eau gratuits et brumisateurs mis en place par les organisateurs ont eu un grand succès. Tout comme le "dancing" testé pour la première fois: sur un plancher de bois, les festivaliers ont été nombreux à venir danser le rock'n'roll, le hip hop ou le voguing. Un dancing qui devrait être renouvelé l'an prochain.

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a salué le "succès" de cette édition, pour laquelle la région avait offert des invitations à 600 militaires participant à l'opération Sentinelle. 

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