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A Paris, 300 fans acclament Téléphone rebaptisé Les Insus?

Les fans de Téléphone ont accueilli avec bonheur Les Insus? vendredi soir. C'est ainsi que se sont baptisés Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka pour faire revivre le groupe phare du rock français des années 1980, qui se produisait sur la petite scène du Point Ephémère à Paris.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les ex-Téléphone Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka en concert à Paris (11 septembre 2015)
 (Christophe Airaud / France 2)

300 fans enthousiastes s'étaient entassés dans la petite salle, où ce Téléphone version 2015 s'est présenté à 21h15. "Bonsoir. On avait oublié de vous dire au revoir… Et merci !", a lancé Jean-Louis Aubert, juste après "Crache ton venin", le premier morceau du concert.
 
Aubert et Bertignac, tout sourire avec leurs amplis branchés à fond, occupent le devant de la scène, avec derrière eux le batteur Richard Kolinka frappant toujours aussi fort sur ses fûts.
              
Le public pourrait se croire revenu 30 ans en arrière s'il n'y avait cette petite différence à la basse : "Alex" (Aleksander Angelov), bassiste ayant déjà oeuvré aux côté d'Aubert et relégué dans un coin de la scène, a pris la place de la grande absente du jour, Corine Marienneau, écartée de ces retrouvailles.
Reportage, C. Airaud / B. Bonte / M. Cargnino / D. Gava


A genoux sur la scène              

Le groupe enchaîne les tubes : "Argent trop cher" qu'Aubert présente comme  une chanson "un peu autobiographique", "La bombe humaine", "Cendrillon" avec cette fois Bertignac au chant, "New York avec toi". Sur "Un autre monde", les  deux guitaristes oublient qu'ils sont désormais de vénérables sexagénaires et semblent plus jeunes que jamais, tombant à genoux sur la scène comme à la grande époque.
          
"Vous êtes contents ? Nous aussi je crois...", glisse Bertignac qui aspire quelques bouffées de sa cigarette électronique entre les morceaux.
              
Dans la salle, où Patrick Bruel ou l'animateur Nagui se sont glissés dans le public, les spectateurs, quadra ou quinqua pour la plupart, ont eux aussi l'impression de retomber en adolescence.
Concert des Insus?, ex-Téléphone, à Paris le 11 septembre : la liste des morceaux
 (Christophe Airaud / France 2)


"Ca devrait être remboursé par la sécu", dit un fan 

"J'ai rajeuni de 30 ans. Ça devrait être remboursé par la sécu...", glisse Christian Garnier, un fan de la première heure ravi de revoir sur scène un groupe qu'il a déjà eu l'occasion de voir au milieu des années 1980.
              
"Téléphone, on a beaucoup écouté mais on a surtout beaucoup dansé dessus...  Quand on avait quinze ans, en rock français, il n'y avait que Noir Désir et Téléphone...",  estime un autre spectateur, Pierre-Olivier Bouché, qui, comme de nombreux spectateurs du soir, regrettaient l'absence de Corine à la basse.
          
Est-ce la chaleur ? Le quatuor a semblé perdre un peu le rythme quand sont venus les rappels, ne jouant finalement pas "Ca, c'est vraiment toi" ni  "Hygiaphone", pourtant inscrits sur la liste initiale des morceaux. Qu'importe, le public n'a pas boudé son plaisir et réservé une longue ovation à ces nouveaux "Insus ?" au terme d'une véritable "boum" de 1h45.

Simple "coup" ou vrai retour ?              

Préparée dans le plus grand secret, la reformation du groupe sous un nouveau nom avait été éventée la semaine dernière par RTL. Les Insus? ont  annoncé un second concert, dès mardi à Lille, où les 900 places du Splendid  devraient là aussi être toutes occupées.
              
Simple "coup" ou vrai retour durable de Téléphone, sous un autre nom, alors que 2016 marquera le 40e anniversaire de sa constitution et que vont paraître une intégrale et un album hommage aux tubes du groupe ? Les intéressés ont gardé le mystère même si Aubert a eu cette petite phrase : "Quand on va savoir les chansons, ça va être dingue..."
              
Ce concert surprise marque en tout cas une étape de plus vers la reformation du groupe, actif entre 1976 et 1986, qui a vendu quelque 6 millions d'albums. Plusieurs tentatives, notamment en 1999 puis en 2010,  n'avaient pas abouti, notamment en raison des dissensions existant avec la bassiste.

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