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Alain Bashung : découvrez "Immortels", premier extrait d'un album d'inédits époque "Bleu Pétrole"
Le 14 mars prochain marquera les dix ans de la disparition d'Alain Bashung. Comme surgie d'outre-tombe, sa voix bien aimée revient hanter les ondes avec un album d'inédits promis pour novembre. Et que dit Bashung dans le premier extrait inédit à écouter ci-dessous ? "Mortels, mortels ? Je ne t'ai jamais dit mais nous sommes immortels".
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Une chanson écartée par superstition
C'est l'un des albums les plus attendus de la fin de l'année. "En amont" regroupe onze titres inédits d'Alain Bashung, laissés en chantier lors de l'enregistrement de "Bleu Pétrole", le dernier très bel album paru de son vivant, en 2008. Comme toujours, le chanteur avait travaillé sur de nombreuses maquettes avant de choisir celles qui seraient retenues pour l'album.On le sait, "Bleu Pétrole" avait été écrit en grande partie par Gérard Manset et Gaëtan Roussel de Louise Attaque. Mais la chanson "Immortels" était de Dominique A, paroles et musique. Et bien qu'elle ait été très travaillée par celui à laquelle elle était destinée, elle fut au nombre des chansons écartées. Par superstition, Bashung, qui se savait malade, n'avait pas souhaité donner prise à interprétations avec ce texte. On le comprend.
"Et toi qui n'es plus là"
Sur une mélodie simple à la guitare, Bashung interprète de sa voix crépusculaire ce texte poignant dans lequel il répète "nous sommes immortels". Comment ne pas être bouleversé lorsqu'il demande "As-tu senti parfois que rien ne finissait ? Et que l'on soit là bas ou pas, quand même on y serait". Difficile de ne pas être ému lorsqu'il semble s'adresser à un proche parti trop tôt, comme lui. "Et toi qui n'es plus là, c'est comme si tu étais plus immortel que moi, mais je te suis de près."Pour faire exister sa chanson, Dominique A a finalement sorti sa propre version de "Immortels" sur son album "La Musique" (2009) sorti peu après la mort de Bashung. Mais les deux versions comportent des différences. Ainsi, Dominique A évoque au sujet des baisers reçus "il y avait du sang qui ne sècherait pas, Tu me donnais la main pour boire de ce sang là", que Bashung ne prononce pas ici. Et c'est tant mieux.
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